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Je voulais me tuer aujourd'hui. À cause de vous maintenant je ne veux plus, merci belle (...) |
Sois juste présent, c’est l’essentiel.
Face à la peine, les gens cherchent souvent une réponse magique, une technique, une astuce, quelque chose qui puisse les aider. Et je sais par expérience qu’il n’y en a aucune.
Aucune souffrance n’est inutile. Je veux dire par là que c’est un entraînement. Notre souffrance trouve une utilité dans ce monde et c’est une bénédiction qui rend cette douleur plus supportable. (...)
Après la mort de ma sœur, les gens me disaient toutes sortes de choses pour me réconforter et m’aider. La compassion s’accompagnait souvent de conseils. Ils pensaient bien faire et la plupart du temps j’étais convaincu de la sincérité de leurs mots, mais malgré tout, je voulais qu’ils se taisent. Qu’ils se taisent et me laissent seul. (...)
Ceux qui avaient connu cette douleur parlaient souvent très peu. Leurs quelques mots étaient prononcés en connaissance de cause. Même leur « je suis désolé » signifiait beaucoup, parce qu’ils avaient vécu la même chose. (...) Leur compréhension suffisait.
La seule chose à faire pour accompagner est simplement d’être présent.
D’après mon expérience, et ce que j’ai appris des autres, les malades vont de l’avant en se rapprochant de la mort. Ils n’attendent rien de notre part. Ils ne veulent pas qu’on leur fasse la morale, ils ne veulent pas qu’on entame la conversation. Nous voulons peut-être avoir la conversation cruciale avant la fin, mais pas eux. Il n’y a rien que l’on puisse faire à part être à leur côté, (...) car de toute manière n’y pas grand chose à dire. J'ai prié et j’ai beaucoup pleuré.
Être simplement présent. Cela rend les choses plus supportables quand la vie ne cesse de nous rappeler les douleurs passées. Rappelez-vous toujours : votre souffrance n’est pas inutile.
David Mills, chroniqueur
Extrait de "Aucune souffrance n’est inutile"
aleteia.org 19/01/2016
2 commentaires:
La souffrance me tue elle n'engraisse que les sots (Le Mariage de Figaro)
Ma souffrance me fait souffrir, elle ne m'apporte rien. Celle des autres qui me confient la leur, les tuent aussi.
Face à la souffrance, on cherche souvent comment offrir une réponse, quelque chose qui puisse aider. Mais nous savons qu’il n’y en a aucune. Pourtant, cher(chère?)Labat, votre commentaire a beaucoup été vu, revu et médité.
Chantal K.B.
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