Avec toi j’ai marché
Sous l’habit du mendiant, j’ai frappé à ta porte, ô mon peuple,
Et tu m’as renvoyé sans partager ton pain.
Ouvrier, j’attendais que ta main soit offerte, ô mon peuple,
Mais ton coeur s’est fermé sur ton espoir humain.
Artisan, j’ai changé ton labeur en prière, ô mon peuple,
Et tu veux travailler à l’atelier sans moi.
Paysan, j’ai gravé mon amour dans la terre, ô mon peuple,
Et tu veux tout garder du fruit de tes sillons.
À tes fils j’ai donné mon sourire et ma grâce, ô mon peuple,
Et tu leur fais un monde inutile et sans joie.
Au vieillard il fallait le soleil à ta porte, ô mon peuple,
Et tu l’as pour mourir éloigné de ton toit.
Avec toi, pas à pas, j’ai marché sur la route, ô mon peuple,
Et tu m’as laissé seul prendre et porter ma croix.
En ami, j’avais faim qu’un moment tu m’écoutes, ô mon peuple,
Mais tu as préféré ton mensonge à ma voix.
J’ai voulu réunir ton angoisse à la mienne, ô mon peuple,
Mais la guerre et l’argent ont plus de prix pour toi.
J’ai vu le feu s’étendre aux quatre coins du monde, ô mon peuple,
J’ai crié mais en vain vers ton logis fermé.
Quand verras-tu ton Dieu mourir dans les usines, ô mon peuple,
Ses mains quérir le pain, son coeur la vérité ?
Cantique de nos paroisses
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