En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut combler, pas même l'amour le plus fort entre deux êtres.
Qui ne consent pas à ce lieu de solitude connaît la révolte contre les hommes, contre Dieu lui-même.
Pourtant tu n'es jamais seul.
Laisse-toi sonder jusqu'au coeur de toi-même, et tu verras que tout homme est créé pour être habité.
Là, au creux de l'être, là où personne ne ressemble à personne, le Christ t'attend.
Là se passe l'inattendu.
Passage fulgurant de l'amour de Dieu, le Saint-Esprit traverse chaque être humain comme un éclair dans sa nuit.
Par ce passage, le Ressuscité te saisit, il se charge de tout, il prend sur lui tout ce qui est intolérable,
Après coup seulement, parfois longtemps après, tu le comprendras: le Christ a passé, sa surabondance a été donnée.
Le Christ n'anéantit pas l'homme de chair et de sang.
Dans une communion avec lui, pas de place pour les aliénations.
Il ne brise pas ce qui est en l'homme.
Il n'est pas venu pour abolir, mais pour accomplir.
Quand tu écoutes, dans le silence de ton coeur, il transfigure le plus inquiétant en toi.
Quand tu es enveloppé par l'incompréhensible, quand la nuit se fait dense, son amour est un feu.
A toi de regarder cette lampe allumée dans l'obscurité, jusqu'à ce que l'aurore commence à poindre et le jour à se lever dans ton coeur.
Frère Roger Schulz, fondateur de la communauté œcuménique de Taizé
source: seraphim-marc-elie.fr
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Pour beaucoup d’entre nous l’année 2016 a été âpre, dure, cruelle. Mais sans doute aussi nous a-t-elle apporté son lot de grâces, de joie et d’amour.
Aussi, je nous invite à regarder avec gratitude l’année écoulée, car si Dieu est amour, alors nous n’avons jamais été seuls.
Dans l’épreuve ou dans la joie, Il était là, avec nous, se réjouissant avec nous, pleurant avec nous, nous donnant la force et la grâce de traverser à pied sec notre « mer rouge », de traverser notre désert du Sinaï conduits par la nuée, c’est-à-dire par l’ombre de laquelle Il nous couvre pendant le jour, et par la colonne de feu, c’est-à-dire par son amour, pendant la nuit.
Oui, pas un instant Il ne nous a quittés, pas un instant sa présence ne nous a manqué.
Comme dit saint Jean de Saint-Denis : « Dieu n’est pas une mère, Il est Père mais sa paternité est maternelle. »
Pas un instant Il ne nous a quittés mais nous, étions-nous là ? Ne sommes-nous pas un peu comme saint Augustin qui écrivait : « Je te cherchais au dehors et toi, tu étais au-dedans !
Quand nous réalisons combien notre Dieu nous accompagne, combien Il est proche, attentif, nous ne pouvons qu’être dans l’action de grâce, la reconnaissance, et alors nous bénirons les évènements, les rencontres, les personnes qui ont fait cette année.
Père Pascal, diacre orthodoxe
http://www.centrebethanie.org
Lettre de Béthanie n°140 (extraits)
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