24 juillet 2016

DE QUOI DÉPEND LA JOIE?






La joie a ceci de particulier : elle ne dépend ni de faveurs spéciales ni de circonstances extraordinaires, ni de dispositions intérieures impossibles à réaliser. Elle ne dépend que de ce seul fait, qui subsiste par lui-même, qui est toujours de la dernière actualité. : la présence du Seigneur !
C’est ce qui a fait dire à Paul Claudel, avec bien d’autres : "Le chrétien n’a d’autre devoir au monde que la joie…" Hors de la joie il n’y a que le néant et croire au néant, c’est se détruire soi-même, s’installer dans l’inversion spirituelle et vouloir vivre contre le secret de la vie. Ici la joie se révèle comme étant la vérité de notre être ; elle n’est pas seulement le critère de l’amour, mais aussi de la vérité. Là où il y a la joie la Vie triomphe, parce qu’elle est le pouls de l’Etre. Tout ce qui nous confirme dans cette conviction est vrai, tout ce qui nous en éloigne est faux. A celui qui vit en Dieu la joie est naturelle. (...)
Le propre de l’amour, c’est se réjouir de ce que l’autre soit heureux : se réjouir de la joie de Dieu, se réjouir de ce que Dieu soit Dieu, il n’y a rien au-delà ! De cet amour absolument gratuit le Christ en fait son testament quand, avant de mourir, Il dit aux disciples : Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père et Il nous en constitue héritiers : Je vous donnerai ma joie, afin que votre joie soit complète.
Cette joie est un grand acte, l’acte le plus élevé du détachement de soi, le plus opposé à l’égoïsme. On le perçoit vraiment chez ceux pour qui « Vivre c’est le Christ ». Il suppose une contemplation permanente du visage du Christ, ce qui est le propre d’un grand amour et contraire aux natures inquiètes, toujours préoccupées d’elles-mêmes. Dès qu’on se laisse happer par le monde, la figure du Christ paraît lointaine et inconsistante, le niveau spirituel de notre vie descend.
On voit qu’il s’agit d’un réel combat qui repose sur une décision à reprendre sans cesse et qui donne une orientation ferme à toute la vie. Le chemin de la joie passe par le chemin de la croix. Joie et souffrance sont inséparables dans la condition humaine, mais la souffrance est un processus de guérison vers la joie. (...) 

Père Alphonse et Rachel animateurs du Centre orthodoxe Béthanie 
Extraits de la "lettre sur la Joie"
http://www.centre-bethanie.org

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Et si l'émerveillement était prière ?
Un papillon dans le vent : merveille.
Un coucher de soleil sur les lointaines collines : merveille.
Une nuit étoilée : merveille.
La mer s'effondrant sur la plage : merveille.
Le sourire du nouveau-né : merveille.
Ta présence remplit toute la création
Si mes yeux peuvent voir.

Paraclitique ou Grand Octoèque, (extrait)
Diaconie apostolique orthodoxe 1995 

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