Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 24). (...) Mais que signifie « perdre la vie à cause de Jésus » ? Cela peut arriver de deux façons : explicitement en confessant sa foi, ou implicitement en défendant la vérité. Les martyrs sont l’exemple par excellence de perdre la vie pour le Christ. (...) Aujourd’hui nous avons plus de martyrs que pendant les premiers siècles ! Mais il y a aussi le martyre quotidien, qui ne comporte pas la mort mais qui est lui aussi une façon de « perdre sa vie » pour le Christ, en accomplissant son devoir avec amour, selon la logique de Jésus, la logique du don, du sacrifice. Pensons-y : combien de pères et de mères mettent chaque jour leur foi en pratique en offrant concrètement leur vie pour le bien de la famille ! Pensons à eux ! Combien de prêtres, de frères, de sœurs, accomplissent avec générosité leur service pour le Royaume de Dieu ! Combien de jeunes renoncent à leur propres intérêts pour se consacrer aux enfants, aux personnes handicapées, aux personnes âgées… Ils sont eux aussi des martyrs ! Des martyrs quotidiens, des martyrs du quotidien ! Et puis il y a tant de personnes, chrétiens et non-chrétiens, qui « perdent leur vie » pour la vérité. Et le Christ a dit « je suis la vérité », qui sert la vérité sert donc le Christ. (...) Combien d’hommes droits préfèrent aller à contre-courant plutôt que de renier la voix de leur conscience, la voix de la vérité ! Des personnes droites, qui n’ont pas peur d’aller à contre-courant ! Et nous, nous ne devons pas avoir peur ! Parmi vous il y a tant de jeunes. À vous les jeunes, je dis : N’ayez pas peur d’aller à contre-courant, quand on veut nous voler l’espérance, quand on nous propose ces valeurs qui sont avariées, des valeurs comme un plat qui n’est plus bon, et quand un plat n’est plus bon, il nous fait mal ; ces valeurs nous font mal. Nous devons aller à contre-courant ! Et vous les jeunes, vous êtes les premiers : ayez cette fierté d’aller en avant, soyez courageux et allez à contre-courant ! Et soyez fiers de le faire !
Pape François
Angélus du 23 juin 2013: "N'ayez pas peur d'aller à contre-courant"
notredamedesneiges.over-blog.com
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Renoncer à soi-même ? Regardons Jésus, il s’efforçait plutôt de libérer les gens, renforcer leur moi, leur rendre leur nom et leur histoire. Le soi-même auquel ceux qui suivent Jésus doivent renoncer est cet ego qui au fond est aliéné, inhibé, possédé même, soit par ses propres projets et ambitions, soit par son carriérisme sur le dos des autres, soit par l’accumulation de biens au détriment des pauvres.
Celles et ceux qui veulent suivre Jésus doivent se défaire de ce faux Moi. Alors, ils seront vraiment libres.
De plus, porter quotidiennement sa croix ne devrait pas avoir une connotation masochiste. En fait, porter sa croix et suivre Jésus sont une seule et même chose. Suivre Jésus signifie que ses valeurs sont les miennes. Des gens comme Jésus, qui vivent comme lui, des Justes comme on les nomme parfois, vont toujours désécuriser et agacer leur entourage au niveau religieux, social ou politique, avec les conséquences que l’on connaît.
L’apparente dureté des exigences dont parle Jésus n’est, en fait, qu’une invitation à une plus grande liberté, la liberté telle que Jésus l’a vécue.
Hermann-Josef Venetz
clairemarie.blog.24heures.ch
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Le père Bernard Kinvi, 32 ans, (photo ci-contre) est Togolais, prêtre de l'Ordre des Camilliens. Il dirige une mission en République centrafricaine. Début 2014, il a sauvé la vie de plus de 1000 musulmans fuyant les milices déchaînées, les rassemblant et les abritant dans l'église locale. Il l'a fait au péril de sa vie.
aleteia.org 05/02/2015
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