![]() |
L'abbé Pierre |
témoigne dans "Panorama" (extrait)
Comment définir ce que je vis? Je ne me préoccupe pas de Dieu, je ne sais pas qui c'est. Je me fiche totalement du paradis, de l'enfer, de ce qui se passe après la mort... L'important, c'est que cette histoire m'a décentré de moi-même: je ne suis plus le héros de ma propre vie, j'en suis devenu un personnage secondaire et ça me soulage énormément. Je ne porte plus le scénario sur mes épaules. Au centre du script, désormais, il y a Jésus. Et moi, je me sens infiniment léger.
(...) Un sondage a accompagné la sortie du film ["Qui a envie d'être aimé?"]. On demandait aux gens s'ils croyaient en un dieu. C'est un sujet qui intéresse une énorme majorité, 8% seulement s'en fichaient. Mais 75% des croyants estiment qu'il est difficile d'en parler. C'est privé, pour ne pas dire intime et, pour certains, l'exprimer est même tabou. Il y a chez beaucoup un mélange de désir et de crainte: ils citent l'abbé Pierre ou soeur Emmanuelle comme des héros de notre temps, mais assumer une spiritualité leur fait terriblement peur. De quoi? De perdre leur liberté. Pourtant, quand on leur demande quelles sont les qualités premières de ces héros, ils citent la joie: les grands croyants leur apparaissent comme rayonnants de joie.
![]() |
Soeur Emmanuelle |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire