20 février 2014

NOTRE TÂCHE DE COMMUNICATEURS



St François de Sales, patron des journalistes


La fameuse réplique de la voyante de Lourdes,  Bernadette Soubirous:  « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire » me semble applicable à notre tâche de communicateurs.
Certes, poursuivre le beau, le bien et le vrai, s’en approcher, dire ce que nous voyons avec nos pauvres mots, sans raideur, désir de briller, sans orgueil en somme, en humbles et honnêtes messagers et jamais en propriétaires de la vérité, c'est précisément un combat, mais un combat contre soi-même.
Saint François de Sales, patron des journalistes, donné en modèle de douceur et de suavité, avait un tempérament de feu qu’il s’appliqua à rendre aimable. Ce fut au prix d’un tel travail sur lui-même que ses biographes attribuent à cette ascèse constante, à cette guerre intérieure contre une part de lui-même, sa mort dans la force de l’âge.
Mais le doux évêque d’Annecy n’a pas pour autant édulcoré le message. Quand celui-ci porte sur des questions qui embauchent au plus haut point l’émotion et les passions, tels aujourd’hui l’avortement, l’euthanasie, ou l’homosexualité, ne nous faisons pas d’illusion : quelles que soient nos précautions oratoires, il ne sera jamais facile de les rendre indolores ou aisément digestes.
Faudrait-il donc éviter ces sujets qui fâchent ? Evidemment non : ces questions anthropologiques et métaphysiques engagent l’avenir de l’humanité. Mais  quittons tout souci de vouloir convaincre. Lâchons prise ! N’y mettons pas le désir d’avoir raison et de l’emporter. C’est alors que nous aurons le plus de chance d’être convaincants.

aleteia
18/02/2014

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