Il faudra faire preuve de solidarité
Sur les bords de la Seine, en plein Paris, en face du ministère des affaires étrangères et de l’Assemblée nationale, une autre histoire s’est écrite. Celle d’une amitié entre un philosophe maraîcher de la Drôme, Mathieu Yon, et une poétesse gazaouie, Alaa Al-Qatrawi.
Cette semaine, avec une éloquence marquée, le pape Léon XIV a souligné l’évidence : « À l’heure où la science a prolongé l’espérance de vie, où la technologie a rapproché les continents (…), permettre à des millions d’êtres humains de vivre – et de mourir – victimes de la faim est un échec collectif, une aberration éthique, un péché historique ».
Renverser ce cours des choses, voilà l’impératif ! On le sait, la bande de Gaza ne pourra être reconstruite à partir de la seule force des Gazaouis. Après tant de mois d’impuissance, il faudra faire preuve de solidarité. Celle du maraîcher, qui s’est volontairement privé de son travail et des siens pour envoyer un signe d’amitié jusqu’à Gaza, en est un élément. Elle lui a valu ces vers arabes de son amie, témoins à leur tour que la vie est mûre pour reprendre ses droits :
« Ton banc pourrait-il plus tard se transformer en mémorial ? Que pourrait-on écrire dessus ? “Gaza tu n’es pas seule. Tu as ici un banc, dans cette ville de neige et de lumière”. Ton banc pourrait-il se transformer en oiseau ? Que pourrait-il dire ? “Gaza tu n’as pas les ailes brisées” (…) Ton banc pourrait-il se transformer en nuage ? Que fera-t-il pleuvoir ? L’espoir pour l’éternité ».
Il y a des histoires que seules les colombes semblent pouvoir raconter.
P. Arnaud Alibert, assomptionniste, rédacteur en chef à La Croix
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