Ne pas juger sur l’apparence, apprendre à goûter et à discerner
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| La parabole du figuier (Luc 13, 6-19) |
Qui peut se tromper au point de confondre des ronces et des vignes, un figuier et des chardons ? Si le loup peut se faire passer pour un agneau, le roncier peut-il se déguiser en vigne et le buisson d’épines s’habiller en figuier ? Ce n’est donc pas l’aspect extérieur de l’arbre, ni même ses fruits qui, de loin, peuvent être nombreux, c’est le goût du fruit, sa saveur (est-il pourri ou bon ?) qui dit la nature de l’arbre. Il nous faut donc apprendre à ne pas juger sur l’apparence et apprendre à goûter et à discerner les bons fruits des mauvais. Et quoi de plus intérieur que le goût d’un fruit, lequel peut être dénaturé par la langue du goûteur si elle est malade, ou altérée par les aliments mauvais qu’il vient de manger.
Comment la parole de l’homme s’apparente-t-elle à la parole de Dieu ? L’être humain fait-il ce qu’il dit qu’il fait ? Qu’y a-t-il au fond de son cœur ? Ainsi pensé, ce texte nous donne un puissant critère de discernement.
Anne Lécu, dominicaine, est docteur en philosophie et en médecine. Elle exerce en milieu carcéral.
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