Complices de cette surenchère commerciale ?
En quête d’authenticité, de sens et de simplicité de nombreuses familles ont envie de se recentrer sur l‘essentiel sans se faire complices de cette surenchère commerciale. „Demande récurrente chez de plus en plus d‘adultes, dont des néoconvertis ou recommençants, recherchant des calendriers de l‘avent avec des codes moins enfantins et un contenu spirituel plus étoffé.“ observe la directrice éditoriale de La Procure Mathilde Mahieux.
Comment l‘Église regarde-t-elle le détournement massif de ce symbole à l‘origine chrétien de Noël ? „On pourrait certes s‘en affliger, comme à propos de tous signes de la sécularisation d‘un monde post-chrétien, mais au risque de se laisser abattre“, répond le dominicain Sylvain Detoc, professeur à l‘Institut catholique de Toulouse. Il y voit pourtant une occasion de dialogue entre chrétiens et non-croyants.
„On peut rejoindre le monde contemporain aussi dans ces réalités-là. Dans l‘Antiquité, les premières communautés chrétiennes ont eu l’audace, pendant trois cents ans, de prendre ce qu‘elles pouvaient comme point d’appui dans les valeurs des païens pour se rapprocher d‘eux et leur annoncer l‘Évangile“, rappelle-t-il, convaincu que „les calendriers de l‘Avent, même archi-sécurisés, disent toujours quelque chose de l’attente aujourd’hui“.
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