La joie et la paix restent des grâces à demander avec insistance
Les images apocalyptiques d'une nature déchaînées parlent en fait de la violence dans nos propres cœurs et dans nos échanges les uns avec les autres. La nature est le miroir de nos peurs. Noël est paradoxalement un temps de combat spirituel ! Car la lumière luit comme elle le peut dans les ténèbres et la joie et la paix restent des grâces à demander avec insistance, des grâces à préserver, à déployer, ce n'est pas un combat contre le monde mais contre l'esprit du monde, contre le mondain si présent dans les activités liées à Noël.
Dans beaucoup de lieux où l'on fête Noël dans l'hémisphère nord, Noël est proche du solstice d'hiver qui est un jour de l'année où la durée du jour est la plus courte. La période de Noël coïncide ainsi avec l'expérience du retour de la lumière au cœur de la nuit. Nos vies sont faites d'alternances, entre le jour et la nuit, entre les ténèbres et la lumière. Notre rapport au monde est toujours marqué par des questionnements, par des réalités plus ou moins sombres et plus ou moins lumineuses. Et à Noël, dans ces moments où il y a une certaine injonction sociale à être joyeux, nous pouvons encore plus ressentir nos solitudes et nos résistances à la vraie joie, nos difficultés à vivre dans la vraie paix. Et regardons autour de nous, Noël est une période de grande désespérance pour les plus fragiles et pour les plus isolés.
Ainsi, la joie et la paix que nous recherchons restent donc des grâces à demander, à préserver et à partager. Ce ne sont pas des cadeaux qui nous seraient dus mais des grâces à accueillir qui demandent de notre part des efforts, des décisions et de l'attention envers les autres et envers Dieu.
Ce n'est pas un combat contre le monde mais contre l'esprit du monde. Nous le savons, le mondain, ce désir de puissance, ce désir de tout maîtriser ou de plaire aux autres à tout prix est si présent à Noël. On peut repérer cet esprit mondain dans nos désirs d'offrir les meilleurs cadeaux, de rester uniquement avec les gens qui nous ressemblent, d'être simplement des consommateurs qui se désintéressent du coût écologique de nos achats et de nos déplacements l'esprit mondain se cache dans notre manière d'occulter nos faiblesses et nos manques en famille ou dans nos communautés chrétiennes. Il y a là comme une tentation à vivre non pas dans l'esprit de Noël mais dans l'esprit du monde.
Dans Avent 2024 : Combattants d'espérance avec Jésus
hozana.org

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