Viser la pureté du cœur consiste donc à en éliminer les pensées qui nous éloignent de Dieu.
« C’est du cœur que viennent les pensées mauvaises : meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. C’est cela qui rend l’homme impur » (Matthieu 15, 19-20).
Viser la pureté du cœur consiste donc à en éliminer les pensées qui nous éloignent de Dieu.
Dès lors, la quête de pureté n’est pas négative, bien au contraire. Elle cherche à ne garder, à ne faire naître dans son cœur que des pensées qui nous élèvent et à rejeter les autres. Les Pères du désert appelaient cela « l’art des arts ».
Le psaume 50 prie „ Crée en moi un cœur pur ô mon Dieu „ Il nous appartient de demander inlassablement cette pureté du cœur qui nous permet de nous laisser élever. Si nous laissons proliférer de mauvaises pensées, notre cœur va devenir un véritable marécage, où peu à peu nous serons ensevelis sous ces mauvaises pensées, polluant ensuite nos paroles et nos actes. Si au contraire nous mettons en place les moyens de purifier notre cœur, il deviendra une source jaillissante d’eau vive. Deux questions se posent alors : comment faire le tri dans nos pensées ? Comment préserver notre cœur ? Les Pères du désert insistent sur une vigilance de tous les instants. Quand une pensée survient, il faut se demander si elle vient de Dieu ou du diable, si elle élève notre âme ou si elle nous abaisse. Dans le même temps, la pratique de la prière du cœur, qui, dans sa forme la plus simple, consiste à prononcer le nom de Jésus, permet d’orienter nos pensées vers le haut. Cela exige une vigilance quotidienne, laborieuse au début, mais qui au fil du temps se révèle libératrice.
PATRICE GOURRIER, prêtre et psychologue
Revue PRIER, janvier 2024
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