Ce n’est pas que pour demain, c’est déjà pour aujourd’hui.
La foi fait l’expérience d’une présence. Elle n’est pas une réponse, elle révèle une présence. Jusque dans l’odieux et le pire mal du monde. Une présence. La foi chrétienne n’est pas une vague croyance dans l’immortalité de l’âme. Elle est l’expérience déroutante de ce que Dieu ne joue pas notre vie à notre place ni ne nous dépossède de nos responsabilités personnelles, sociales ou politiques. Déroutante car nous pouvons penser que s’il prenait tout cela en charge, cela se passerait mieux – à ceci près que nous ne serions plus des personnes libres mais des automates. Mais expérience bouleversante de ce qu’il plonge lui-même, en Jésus, dans notre humanité, jusque dans ce qui la défigure, la dévitalise et la tue, pour y faire jaillir, jusque dans l’épaisseur de la chair, la résurrection. Ce n’est pas que pour demain, c’est déjà pour aujourd’hui. Dieu, en Jésus vrai Dieu et vrai homme, vient partager notre vie jusque dans notre mort pour que nous partagions sa vie et la puissance de la résurrection de Jésus, quelle que soit notre situation et la manière dont nous sommes confrontés à la mort.
Extrait de l’homélie de Mgr Leborgne, évêque d’Arras, le 24 octobre 2022

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire