Ce n’est pas une revanche sur cette vie mais une juste participation à l’humanité renouvelée.
Que se passera-t-il à la fin de l’histoire ? Quelle est notre attente, notre espérance ? Toute l’expérience de l’humanité porte comme secret espoir d’être en quelque sorte débarrassée de tout ce qui ne mérite pas l’éternité. C’est l’espérance des hommes, des pauvres et malheureux surtout : que leur vie, comme toute vie, trouve sa plénitude, en dehors de toutes les souffrances, douleurs et morts. Ce n’est pas une revanche sur cette vie ; c’est davantage une juste participation à l’humanité renouvelée. Une humanité telle que Dieu la veut ; une humanité à épouser.
L’horizon ainsi tracé incite à vivre dans cette perspective, à anticiper en quelque sorte cet état auquel nous aspirons. Le renouvellement commence déjà dans cette existence. L’Esprit saint opère en nous et nous fait ressentir quelque chose à l’œuvre dans nos cœurs, mais aussi dans la manière de vivre. Ce que nous disons, ce que nous faisons, devrait toujours posséder le poids et la légèreté de la grâce, en quelque sorte !
C’est un horizon vers lequel tendre ; mais en même temps une actualité à vivre dès maintenant et qui trouvera sa plénitude et sa réalisation dans le temps et la modalité choisis par Dieu. Avec cette certitude : je ne serai pas tout seul, mais en communion avec beaucoup d’autres. Une communion à envisager pour l’éternité et à pratiquer dans l’aujourd’hui de l’existence.
Fr Norbert-Marie Sonnier, dominicain
Méditation quotidienne, magnificat
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