Judas disposait bien de son libre arbitre.
Dieu n’a pas ramené Judas à lui de force. C’est qu’il nous fait maîtres du libre choix de nos actions, bonnes ou mauvaises, et veut que, si nous choisissons la bonne voie, ce soit de notre plein gré. C’est pourquoi, si nous ne le voulons pas, il ne saurait nous forcer ni nous contraindre.
Faire le bien sous la contrainte, ça n’est pas faire le bien. De ce fait, Judas disposait bien de son libre arbitre. Il avait la possibilité de ne pas céder, de ne pas s’abandonner à sa cupidité. À cause d’elle pourtant il a perdu tout discernement, et a, de ce fait, compromis son salut.
Que certains n’aillent pas accuser le Christ en disant : « Pourquoi n’a-t-il pas changé le cœur de Judas ? Pourquoi ne lui a-t-il pas permis de retrouver sagesse et raison ? » Mais comment fallait-il le rendre sage ? Par la force ou par la persuasion ? Si c’était par la force, il ne serait pas pour autant devenu meilleur. Personne ne devient authentiquement bon pour y avoir été forcé ! Si c’était par la persuasion et la libre décision, le Christ a tenté tout ce qui était possible pour le ramener dans le droit chemin. Vois plutôt tous les efforts qu’il a déployés pour l’amender et le sauver. Il lui a enseigné toute sa doctrine par ses actes, ses paroles. Il lui a donné pouvoir sur les démons, l’a rendu capable d’accomplir nombre de miracles. Il lui a lavé les pieds ainsi qu’aux autres. Il a partagé avec lui le pain et le sel. Il n’a rien négligé, d’importance ou de détail.
Saint Jean Chrysostome ou « Bouche d’or » fut évêque de Constantinople avant de mourir en exil en 407
Méditation quotidienne - Magnificat

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