L’honneur rendu à l’image passe à l’original.
Saint Jean de Damas fut l’un des plus grands défenseurs de la vénération des icônes.
Puisque certains nous font reproche de nous prosterner devant l’image de notre Sauveur et celle de notre souveraine, Marie, et de les vénérer ainsi que celles des autres saints et serviteurs du Christ, qu’ils apprennent qu’au commencement Dieu créa l’homme à sa propre image (Gn 1, 27). Pourquoi donc nous prosternons-nous les uns devant les autres, si ce n’est parce que nous avons été créés à l’image de Dieu ? Or, comme le dit Basile, le porte-Dieu et savant ès choses divines, « l’honneur rendu à l’image passe à l’original ».
Qui peut faire une imitation du Dieu invisible, incorporel, sans contours et sans figure ? Donner une figure à la divinité relève effectivement de l’extrême démence et de l’impiété. De là vient que dans l’ancienne Alliance l’usage des images n’avait pas cours. Mais quand Dieu se fit véritablement homme pour notre salut, il ne se fit pas voir comme à Abraham (cf. Gn 18, 2) ou comme aux prophètes sous une apparence humaine ; il se fit vraiment homme.
Notre prosternation ne s’adresse pas à la matière de l’Évangile, non plus qu’à la matière de la croix, mais à la reproduction figurative. En quoi diffèrent, en effet, la croix qui ne porte pas la reproduction de l’image du Seigneur et celle qui la porte ?
St Jean de Damas († 750), moine, Père de l’Église
méditation quotidienne, magnificat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire