Alors, je suis allé devant le saint sacrement afin de déposer mon cœur agité devant Dieu.
Sur Internet j’ai constaté, non sans surprise, que la théorie d’un règne de mille ans du Christ sur la Terre précédant sa venue définitive se développe un peu partout. J’ai découvert que des personnes échafaudent des théories apocalyptiques, fruits de « révélations personnelles ». La plupart d’entre elles annoncent un avenir plus que difficile. Constatant que nous vivons déjà des guerres, des famines, des épidémies, d’autres annoncent l’imminence du retour du Christ. Après une journée de lecture, je ne vous cache pas que j’ai été pris de vertige.
Alors, je suis allé devant le saint sacrement afin de déposer mon cœur agité devant Dieu. Et j’ai repris l’Évangile : « Je ne suis pas venu pour juger, mais pour sauver » (Jean 12, 47) ; « Dieu est amour » (1 Jean 4, 8) ; « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie » (Jean 8,12)… Peu à peu, mon cœur s’est apaisé. Oui, j’en suis persuadé, Dieu aime chacun d’entre nous de manière particulière, et l’humanité dans sa globalité. En effet, comme nous l’enseignent les Pères de l’Église, c’est par amour que Dieu le Père a voulu l’homme, c’est par amour que Dieu le Fils a créé l’homme et c’est par amour que l’Esprit saint nous mène à la perfection. Dès lors, je n’ai peur de rien. (…) Alors, tout simplement, convertissons-nous et choisissons comme moteur de notre démarche non pas la peur, mais l’amour. Passons plus de temps à prier, à célébrer, à adorer afin de devenir des passeurs de la lumière de Dieu qu’à nous délecter de ces visions catastrophistes.
P.Patrice Gourrier, prêtre et psychologue
Extrait de sa rubrique dans
Prier, janvier- février 2022
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