| Non à l’isolement de nos aînés |
Comme est grande la joie qui se partage.
Voilà donc ce qu’est l’hospitalité : une annonciation. Une salutation qui délie les langues, quelques mots qui libèrent chez l’autre des grâces enfouies et qui viennent réveiller en eux, une joie, une vie, un avant-goût de résurrection. Et même si c’est une peine, une douleur que l’on partage, on sait combien cela peut soulager. On sous-estime trop le miracle de ces visitations du quotidien. On rêve d’actions grandioses pour sauver le monde, on attend d’être de parfaits héros pour agir – et l’on peut attendre longtemps. Il est à la portée d’à peu près tout le monde d’aller prendre un café chez son voisin, de parler avec celui qui est seul ou d’au moins saluer, celui que tous ignorent.
Marie [lors de sa visitation à Élisabeth-ndlr] ne devait pas être chargée en chemin. On ne mentionne ni fleur ni chocolat qu’elle aurait apporté à sa cousine, elle arrive les mains vide, mais toute remplie du fils qu’elle porte, presque incognito à trois mois de grossesse. Nous aussi nous pouvons porter aux autres ce même don de Jésus que nous portons en nous. Ne sous-estimons pas les résurrections, les Pentecôtes que nous pourrions initier par nos visitations.
Frère Franck Dubois, dominicain
extrait d‘homélie
Le Jour du Seigneur CFRT
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