| Bibliothèque de la Visitation d‘Annecy |
L’amitié que peuvent se porter deux chercheurs de Dieu est une préfiguration du Royaume à venir.
Qu’il est bon d’avoir des amis – et des amies – sur qui l'on peut compter, surtout dans les moments difficiles. « L'ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère », lit-on dans le livre des Proverbes (17, 17). Et quand Jésus dit à ses disciples « je ne vous appelle plus serviteurs mais amis » (Jn 15, 15), il donne une nouvelle intensité au beau mot d’amitié. L’amitié qu’il nous porte devient le modèle de toute amitié.
Pour le cistercien Aelred de Rievaulx (1110-1166) dans son Traité sur l’amitié spirituelle, l’amitié que peuvent se porter deux chercheurs de Dieu est une préfiguration du Royaume à venir. Une telle conception de l’amitié, qui n’exclut pas la prudence, ne peut se comprendre que dans un monde qui croit à la grâce. Une grâce qui vient de Dieu pour guérir, rendre digne, parfaire notre condition humaine, jusque dans son intimité la plus profonde.
Dans ce monde désenchanté, cette époque qui ne croit plus guère à la grâce, cette société obnubilée par le sexe, les amitiés qu'il nous est donné de vivre apparaissent d’autant plus précieuses. Soignons-les. Respectons celles des autres. Elles disent quelque chose de Dieu et nous rendent meilleurs.
Dominique Greiner, rédacteur en chef de
croire.la-croix.com
Extrait de l’édito du 16 décembre 2021
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Claire et François, Thérèse et Jean, Élisabeth et Marie... Les amitiés spirituelles sont nombreuses dans l’histoire. Elles ont considérablement rayonné, enrichissant la foi et la vie chrétiennes.
Jacqueline Kelen, écrivain.
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