25 novembre 2020

UN PRODIGIEUX APPEL À LA PLÉNITUDE DE LA VIE

 



Du moi égoïste à l‘Esprit d‘Amour

La vie mystique, loin d‘être une évasion vers l‘irréel, comme on l‘imagine si souvent, est tout au contraire une participation à la réalité par excellence, celle des profondeurs sans fin de l‘être, source de la vie. Toutefois, pour la majorité des hommes, cet accès à la vie des profondeurs paraît impossible. 

En fait, les hommes butent devant ce prodigieux appel, parfois même ceux qui, à certaines heures de leur existence, en ont éprouvé l’attrait, voire la séduction intérieure. S‘ils se découragent, c‘est bien souvent parce qu‘ils croient que cette proposition comporte une rupture avec la vie, exige un reniement de l’humain.

Comment tant de chrétiens ne savent-ils pas que, bien au contraire, Dieu les appelle à la plénitude de l‘être et à une tout autre dimension de leur vie ?

Ce mortel malentendu porte sur l‘objet de la rupture, sur l‘objet même du reniement. Ce n‘est pas davantage la vie que l‘humain, mais le „moi“ égoïste. Ce „moi“ au coeur de l’homme est précisément l’entrave majeure au développement de sa vraie personne et de la plénitude de sa vie. Ce „moi“, en le fermant à l’Amour, le rend captif de lui-même et le détourne de son royal destin d’homme appelé à devenir fils de Dieu, c’est-à-dire l’engendré de l’Esprit d’Amour et, de ce fait, à vivre ici et maintenant et sans limites de la vie du Père en communion avec ses frères.

L’expérience persévérante d‘une vie quotidiennement ouverte au courant de l‘Amour et fidèle à se laisser entraîner sans cesse vers l‘autre, cet „au-delà“ de soi auquel il nous convie, permettra un jour de faire le rapprochement des termes Amour, Vie et Dieu... puisque Dieu est la Vie de notre vie et qu‘il est Amour.


Marguerite Hoppenot, écrivaine et fondatrice

Extrait de „Cette vie qui m‘est donnée“, éd. Médiaspaul, 2016


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