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Prions pour nos prochains.
C’est la volonté de sauver son prochain qui peut ramener notre monde à croire. C’est le bien que nous souhaitons à ceux qui nous sont chers. C’est le souhait que nous avons que tel projet se réalise, que telle personne se convertisse, que telle autre guérisse ou que nous même sachions pardonner, être fort et sage dans l’épreuve. Bref, c’est à force de désirer le bien, et de présenter à Jésus ce désir, que nous recevrons de Dieu lui-même la grâce et la vie. La prière seule nous préservera de l’effondrement.
N’avez-vous jamais, frères et sœurs, murmuré une prière à l’improviste tout bas dans une église, ou allumé un cierge, l’air de rien, à Lourdes ou dans une obscure chapelle de montagne, ou encore déposé un petit bouquet au pied de la vieille croix qui borde le chemin ? Cela nous semblait peut-être un peu dérisoire. Mais retenez ceci : il n’y a pas de petite prière. Chaque rencontre avec Dieu, même celle qui semble la plus modeste, est une porte ouverte sur le large infini.
Cette semaine, je nous invite donc à aller visiter la chapelle du bout de la rue ou du fond du vallon, le calvaire du coin, la statue oubliée près de la petite source. Ou bien la plage ouverte sur le vaste horizon. Ou encore la chapelle de votre maison de retraite, de votre hôpital ou de votre prison. Et d’y prier, humblement. Mais n’y allez pas seuls. Emmenez votre cousine agnostique, votre petit-fils curieux mais incroyant, votre ami fidèle qui ne partage plus votre foi. Ne l’étouffez pas par de grands discours ou de longues litanies. Proposez lui simplement d’allumer une bougie, de se tenir quelque temps en silence et de formuler en secret une intention. Et dites-lui que vous priez Dieu qu’il lui accorde cela.
Frère Franck Dubois, dominicain
extrait de l’homélie du 16 août 2020
lejourduseigneur.com
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