1 mai 2020

LE PROJET DE DIEU POUR MOI



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« Il n’enlève rien et Il donne tout « 


Ce qui est bien, avec le pape François, c’est qu’on est à l’abri de l’autosatisfaction. Les « chrétiens de pâtisserie » et autres cathos à l’eau tiède qui ronronnent contre le radiateur, très peu pour lui ! « Le Seigneur demande tout et ce qu’Il nous offre est la vraie vie et il n’attend pas que nous nous contentions d’une existence médiocre ». Halte aux demi-mesures, c’est Jésus qui l’a dit ! Il n’a pas ordonné à ses disciples d’être cool et tolérants, mais d’être « parfaits comme [leur] Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Pas simple.
La sainteté n’est évidemment pas réservée à une élite de mystiques qui lévitent. On pense parfois que si l’on donne tout au Seigneur, il ne restera rien pour les autres, qu’on ne peut lui offrir que ce qui reste quand notre famille, notre patron, nos collaborateurs, notre paroisse sont servis et que le chien est allé chez le véto. Dieu ne mange pas les miettes ! Il veut TOUT, Il veut que nous allions faire vacciner Médor, que nous servions les autres, que nous travaillions et même que nous dormions avec amour, pour sa plus grande gloire (1 Co 10, 31).
Il nous demande tout parce que, d’abord, Il nous donne tout, à commencer par sa grâce sanctifiante. Ce que nous donnons, nous l’avons reçu en (sur)abondance. Et plus nous donnons, plus nous recevons ! Comme le faisait remarquer le pape Benoît XVI lors de sa messe inaugurale : « Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien [...]. N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et Il donne tout. Celui qui se donne à Lui reçoit le centuple.
Quel est mon chemin de sainteté ? Comment le Seigneur m’appelle-t-Il à me donner ? Quel qu’il soit, mon chemin de sainteté est toujours aligné sur mon devoir d’état – pas moyen de faire de l’évasion spirituelle – qu’il transcende. Cela peut être tout simple : supporter le handicap avec patience, vivre sa vie professionnelle avec droiture, sa vie familiale avec amour... Petits actes de foi, d’espérance, de charité, d’abnégation patiemment répétés qui sont autant de modalités du don de soi. Il ne s’agit pas de faire des miracles mais, nous explique le pape François, de vivre de manière à « refléter quelque chose de Jésus  ».

Juliette Levivier, théologienne
Extrait de l’article « Devenir saints »
famillechetienne.fr déc.2019

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L’appel à la sainteté, fait par Jésus Christ, s’adresse à chacun d’entre nous – aujourd’hui, comme il y a deux mille ans, en France comme en Palestine, aux jeunes et aux vieux, aux hommes et aux femmes. En Occident, nous ne vivons plus dans une société chrétienne, nous ne sommes plus portés par une ferveur populaire. Jésus adresse son appel à chacun d’entre nous, il sème le grain de la vie éternelle dans le cœur de chacun d’entre nous, et chacun est responsable de la réponse qu’il donne.
Cependant, aucun disciple du Dieu Très Haut n’est seul. Il suffit de descendre dans le silence de son cœur pour s’apercevoir que le Sauveur du monde l’y attendait patiemment.
Il suffit, même en France, d’emprunter les chemins envahis par les ronces de la société contemporaine pour marcher dans les pas de saints de la Gaule du premier millénaire.

Périodique de spiritualité orthodoxe 

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