„Conçu en son cœur avant qu’en son corps“
La foi de Marie fut élevée au niveau nécessaire pour donner naissance au Fils de Dieu et partager sa vie. Ainsi l’a-t-elle « conçu en son cœur avant qu’en son corps », selon l’expression des Pères de l’Église et du Concile. En cela est le paradigme, le prototype de la foi, pour l’Église et pour toute âme chrétienne qui donne personnellement naissance à Dieu en son cœur et dans le monde. Le Fiat de l’Annonciation (cet acte de foi suprême) n’est donc pas une singularité étrangère à notre vie. C’est l’inauguration partageable de ce que tout chrétien doit vivre en coopérant à la naissance continuée du Christ ici-bas. Marie est bien à la fois singulière et exemplaire : singulière, parce que, seule, elle eut une foi parfaite, sans faiblesse théologale et sans péché. Sa foi alimentait une espérance et une charité également parfaites, avec des fruits hors série ; exemplaire, parce que cette foi fut libre et terriblement éprouvée. La carrière déconcertante du Christ, qui dérouta les Apôtres eux-mêmes, dérouta aussi sa Mère. Mais sa foi fut plus forte que les ténèbres, l’ignorance et les scandales de ce monde, plus forte que toutes les épreuves. Sa foi au Christ est le point de départ et le sommet de la foi de l’Église en son adhésion au Christ, et l’exemplaire de la foi absolue en Dieu.
Père René Laurentin († 2017), expert au concile Vatican II, théologien, exégète et historien
Magnificat 25 mars 2020
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Notre pauvreté, est-elle une misère ? Certainement pas. Elle est conscience de notre petitesse, de notre dépendance vis à vis de Dieu. Elle est l'expression de notre confiance. Et cette dépendance est heureuse. Parce que je suis marqué par le péché, par le mal, j’ai besoin de mon rédempteur et ce besoin trouve sa réponse dans la miséricorde du Seigneur. Dieu ne me sort pas de la réalité de mon existence, Dieu ne me sort pas de mes limites : Il remplit ma petitesse de son immensité ! Le royaume des cieux est au milieu de nous. Marie, Mère du Royaume, Mère des pauvres, tu as accueilli le Royaume dans ta petitesse, dans ta pauvreté.
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Notre pauvreté, est-elle une misère ? Certainement pas. Elle est conscience de notre petitesse, de notre dépendance vis à vis de Dieu. Elle est l'expression de notre confiance. Et cette dépendance est heureuse. Parce que je suis marqué par le péché, par le mal, j’ai besoin de mon rédempteur et ce besoin trouve sa réponse dans la miséricorde du Seigneur. Dieu ne me sort pas de la réalité de mon existence, Dieu ne me sort pas de mes limites : Il remplit ma petitesse de son immensité ! Le royaume des cieux est au milieu de nous. Marie, Mère du Royaume, Mère des pauvres, tu as accueilli le Royaume dans ta petitesse, dans ta pauvreté.
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