Fléau des sauterelles (Exode 10.1-20) |
Dieu a-t-il quelque chose à voir avec le fléau de la pandémie ? Nous n’avions aucun moyen d’arrêter notre course folle.
Notre fléau à nous apparaît maintenant, alors que nous cumulons, en Occident du moins, les trois erreurs racontées dans la Genèse et l’Exode. Nous défaisons la différence homme/femme, donc la relation, nous construisons une mondialisation de plus en plus technique pour atteindre le ciel (l’homme augmenté, l’immortalité) et nous sommes à nous-mêmes nos propres pharaons, nous soumettant à toujours plus de travail – ou bien pas de travail pour ceux qui ne sont pas bons dans cette course-là. Nous n’avions aucun moyen d’arrêter cela. Or, tout s’est arrêté.
Arriverons-nous, maintenant, à sortir de ce mode de vie, avec notre âme, et la nature – elles demandent que s’arrête le désordre mortel de la surconsommation mondiale. Allons-nous lire selon l’Écriture que lorsque l’humanité va « droit dans le mur », comme cela a été tellement dit, alors la nature, la Terre, la vie intervient ? Hasard ou alerte ?
Dans l’Évangile de Matthieu (10, 30), je lis : « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans la géhenne. Deux petits passereaux ne se vendent-ils pas pour un sou ? Et pas un d’eux ne tombera en terre sans votre Père. Et pour vous, les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. » Passereau ou cheveu, pas un d’eux ne tombera sans votre Père. Curieuse formule. Ce n’est pas le Père qui fait tomber, Il est « avec ».
Il y a, dans ce passage de l’Évangile, une autre chose à laquelle je souscris totalement : la mort du corps n’est pas ce qui peut nous arriver de pire. D’ailleurs, n’est-ce pas notre route à tous ? Le danger, c’est la perdition de l’âme. Il ne faudrait pas que les pouvoirs publics nous asservissent maintenant à notre santé.
Nous imaginons comme il va être difficile de changer nos priorités, de quitter des conforts qui nous infantilisent et des bonheurs catastrophiques. Difficile de trouver accès au désir le plus profond dont ce virus peut nous redonner le goût : la relation aux autres, la reconnaissance (y compris financière) de ceux qui servent la vie et pas le profit, qu’ils soient soignants, enseignants, entrepreneurs à tous échelons… Le désir d’être ensemble en paix dans une nature respectée et bénéfique. Ce désir profond auquel le fléau peut nous faire trouver l’accès.
Marie Balmary, psychanalyste
Extrait de « Réflexion sur le fléau »
seraphim-marc-elie.fr
*****
Revenez, revenez,
Notre Père est amour, Il dit au prophète Ezéchiel : « Dis-leur : je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ezéchiel 33:11).
*****
Venez à moi
*****
Revenez, revenez,
Notre Père est amour, Il dit au prophète Ezéchiel : « Dis-leur : je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Eternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ezéchiel 33:11).
*****
Venez à moi
Aujourd’hui, dans l’Évangile, le Seigneur Jésus nous rappelle ces paroles que nous connaissons bien, mais qui nous émeuvent toujours : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Quand Jésus parcourait les routes de Galilée annonçant le royaume de Dieu et guérissant de nombreux malades, il ressentait de la compassion pour les foules, parce qu’elles étaient fatiguées et épuisées, comme des brebis sans berger. Ce regard de Jésus semble se prolonger jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à notre monde. Aujourd’hui encore, il se pose sur tant de personnes oppressées par des conditions de vie difficiles mais aussi dépourvues de points de référence valides pour trouver un sens et un but à leur existence. Le regard du Christ se pose sur toutes ces personnes, et même sur chacun de ces enfants de son Père qui est aux cieux et il répète : « Venez à moi, vous tous… »
Benoît XVI
Magnificat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire