6 avril 2020

DIEU N‘ENVOIE PAS D’ÉPIDÉMIES.






Communions à la joie des enfants pour nous préparer à la fête de Pâques.

En terme de minimalisme, cette année, nous sommes servis ! Plus de messes depuis le 15 mars, pas de procession des rameaux non plus. Dieu serait-il en colère ? Je ne le crois pas. Dieu n'a pas envoyé le coronavirus. N'est-ce pas plutôt l'inconscience humaine qui a favorisé sa rapide diffusion ? Dieu n'envoie pas d'épidémie, il envoie son Esprit Consolateur à ceux qui sont dans la peine face à un deuil ; il donne la force aux malades. Il nous invite à tirer profit du temps libéré pour nourrir notre foi et retrouver la vigueur de notre premier élan vers le Christ. De son Esprit d'amour seulement viendra la société de demain, celle de l'après-confinement, une société que nous voulons plus juste, plus respectueuse de l'homme, de la planète et de Dieu. Il nous est demandé d’improviser, avec les moyens du bord, une nouvelle manière de nous préparer à la fête de Pâques. Et pourtant, aucun de nous, même seul, ne vivra une Semaine Sainte moins importante que l’année dernière. Où que nous soyons nous pouvons la vivre de façon authentique. En nous grandit en effet une soif de libération et l’attente du jour où nous pourrons descendre dans la rue pour crier notre joie, comme les enfants de Jérusalem.
Si tu savais le don de Dieu... Ce don, au terme de ce carême en quarantaine, c’est Jésus lui-même qui s’avance jusqu’à chacune de nos maisons. Pour oser, malgré l’angoisse, communier à la joie des enfants, faisons confiance à leur lucidité spirituelle. Il ne s’agit pas que de naïveté ou d’innocence, c’est un vrai potentiel, une autre façon d’être humain. Qu’il s’agisse des enfants avec qui les parents cohabitent, plus que d’habitude en ce moment, ou des enfants de la Bible, ils peuvent nous inspirer !
Cette semaine, malgré l’aridité du confinement, accueillons notre roi qui vient comme un enfant, mettons-nous à son école, pour apprendre à devenir des enfants, mais aussi pour apprendre avec eux à être pleinement humains, tels que Dieu nous attend.

Frère Marc-Antoine Bêchétoille, dominicain
carêmedanslaville.com

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