S‘ils se taisent, les pierres crieront.
Le messie qui entre dans la ville est un messie humble : il est assis sur un ânon, incomparable avec les montures romaines. Déjà il l'avait dit aux foules en peine : «Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur» (Matthieu 11, 28-30). Ceux qui l'entourent à l'entrée dans la ville de Dieu, ce sont les foules, les petits et les pauvres, qui le reconnaissent et l'acclament. Or Matthieu plus que les autres, le montre : «oui, c'est »le Seigneur« qui vient. Du temple et de toute vie il attend la miséricorde et non les sacrifices» Grands prêtres et scribes veulent faire taire les foules. Mais Jésus s'y oppose. Et Luc a même ici un mot terrible et fort : «Maître, disent-ils, arrête tes disciples !» Mais il leur répond : «Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront» (Luc 19, 39). Et le lecteur lui-même, lisant ces lignes, est amené à se prononcer lui aussi, sur le Messie humble.
P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste, bibliste
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