Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.
Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.
Certainement tous des cas condamnables!
Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doute que l'Église ne peut être sinon du côté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.
Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.
Je pense que votre journal, cela ne l'intéresse pas.
(...)
Ce n'est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre "normal" dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu'il sert.
La vérité, c'est que nous ne cherchons pas à faire les nouvelles, sinon simplement apporter la " Bonne Nouvelle ", cette Nouvelle, qui sans bruit, a commencé le matin de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.
On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour des milliers de pauvres et d'indigents.
Je ne prétends pas faire l'apologie de l'Église et des prêtres.
Un prêtre n'est ni un héros ni un neurotique. C'est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.
Il y a des misères, des pauvretés et des fragilités comme chez tous les êtres humains; mais également il y a de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature......... Insister d'une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l'ensemble de l’œuvre, crée véritablement des caricatures offensives du sacerdoce catholique, par lesquelles je me sens offensé.
Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Cela fera grandir ta profession.
"Mon passé, Seigneur, je le confie à ta Miséricorde; mon présent à ton Amour; Mon futur à ta Providence".
P. Martin Lasarte, sdb
Extrait de sa lettre au New York Times
mars 2019
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Que choisir, les ordures ou les fleurs ?
Certains m’avouèrent se scandaliser en voyant maintes choses incorrectes dans l’Église, et je leur ai répliqué : «Si tu interroges une mouche et lui demandes : “Y-a-t-il des fleurs dans les environs ?”, elle répondra : “Je ne sais pas. Plus bas, il y a des boîtes de conserve, du fumier, des saletés”, et elle t’énumérera toutes les ordures dont elle s’est approchée.
En revanche, si tu demandes à une abeille : “As-tu vu quelque saleté dans les environs ?”, elle te répondra : “Des saletés ? Non, je n’en ai vu nulle part. Le lieu est rempli de fleurs odorantes”, et elle t’énumérera une montagne de fleurs du jardin, de fleurs des champs, etc.
La mouche, vois-tu, sait seulement qu’il y a des ordures, alors que l’abeille sait qu’il y a plus loin un lys, plus loin encore, une jacinthe…».
Comme je l’ai constaté, certains ressemblent à la mouche, d’autres à l’abeille.
Les premiers cherchent en toute occasion à dénicher le mal pouvant exister et s’y intéressent. Ils ne voient jamais de bien nulle part.
Les seconds trouvent en toute circonstance le bien qui existe. Le sot pense sur tout sottement, il prend tout de travers, voit tout à l’envers.
Au contraire, celui qui a de bonnes pensées, pense toujours positivement, quoi que l’on fasse et quoi que l’on lui dise.
Saint Païsios l'Athonite, moine du mont Athos, (1994+)
seraphim-marc-elie.fr
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