DISCERNER DIEU DANS NOS VIES

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Jésus n‘est pas là où on l‘attendait.

À certains égards, nous nous tenons encore aujourd’hui devant le tombeau vide. Nous ne voyons rien à l’endroit où, peut-être, nous attendions autre chose. Jésus n’est pas là où on l’attendait. On nous a donné une parole, à laquelle on nous demande de faire confiance. Cette parole peut conduire à une rencontre, une rencontre que nous pourrons relire plus tard comme une rencontre avec le Christ ressuscité, qui nous invite à la foi.

Souvent, nous divisons le monde en différents groupes, basés sur des catégories. Parfois, c’est inévitable et peut être fait avec de bonnes intentions. Mais nous risquons alors de porter des jugements injustes. Jésus a annoncé un message joyeux qui a surmonté ces obstacles.

Au tombeau, les femmes découvrent que la pierre a été roulée. Le corps de Jésus n’est pas là. Quelles pierres dans nos propres vies ont besoin de Dieu pour disparaître, afin qu’une nouvelle vie puisse naître en nous ? Les femmes étaient perplexes, puis terrifiées, comme parfois nous pouvons l’être aussi. Mais sommes-nous également prêts à découvrir que, dans des situations sans espérance, Dieu peut créer quelque chose de nouveau ?

Deuxièmement, les anges rappellent : « Rappelez-vous ce qu’il vous a dit lorsqu’il était encore en Galilée ». Croire est souvent lié au souvenir. Le peuple de Dieu se souvient de ses actions dans leur vie. Les disciples d’Emmaüs, plus tard dans Luc, se rappelleront comment leurs cœurs brûlaient tandis que Jésus leur expliquait les Écritures. Nous regardons en arrière, pas dans une sorte de nostalgie de ce qui a été ou pourrait avoir été, mais afin de discerner les traces de Dieu dans nos vies.

Nous sommes laissés en suspens, pris entre l’évidence et ce saut dans l’inconnu où commence la foi.

Beaucoup plus tard, on nous dit que Jésus ressuscité, vraiment vivant, est apparu à Pierre. Ce n’est que dans l’avant-dernier verset de l’Evangile que le mot « joie » réapparaît. C’est cette « grande joie » annoncée par les anges à la naissance de Jésus qui entre dans le cœur de ses disciples à leur retour à Jérusalem.

La résurrection ne rend pas la foi plus facile. Mais les Evangiles nous montrent que Jésus va à la rencontre de ses disciples, ouvrant un chemin qui mène à la foi. La joie revient. Cette joie est inépuisable parce que sa source n’est pas en nous, mais enracinée dans la résurrection de Jésus : la souffrance et la mort n’auront jamais le dernier mot. Serons-nous de ceux qui partagent ce message de joie ?

Méditation sur la Résurrection 

Luc 24, 1-12 : « Il n’est pas ici...« 

taize.fr mai 2019