Image Prier, janvier 2019 |
,vDieu se lève comme un soleil dans la conscience.
C’est du dedans que nous pouvons saisir jusqu’où Dieu est fragile par rapport à notre liberté. L’amour désarmé est son seul pouvoir. Il ne tire pas les ficelles de notre vie comme si nous étions des marionnettes. L’humanité du Christ nous révèle cette vulnérabilité divine remise en nos mains : Dieu sans défense qui ne peut rien faire sans nous. Il s’expose à chaque moment à notre générosité ou à notre indifférence. Il nous rejoint sans cesse dans sa faiblesse, non dans sa toute-puissance. Mais la question demeure : «Où est-il ton Dieu»? (Psaume 41 (42), 4). Il est présent dans ce qui est faible et fragile, comme l’enfant de Bethléem. Il vit en l’être humain, son enfant, ce « roseau pensant » qui sait qu’il va mourir un jour.
Dans notre monde sécularisé, Dieu est souvent ignoré, comme s’il n’existait pas. Nous avons à vivre de Dieu, dans un monde sans Dieu, disait le pasteur et théologien Dietrich Bonhoeffer. Mais Dieu se lève comme un soleil au cœur de la conscience, dans l’expérience humaine la plus troublante, comme celle d’Etty Hillesum, juive d’Amsterdam morte en novembre 1943 à Auschwitz à l’âge de vingt-neuf ans, dans le don d’elle-même. Les derniers mots de son Journal disent toute la douceur qu’elle puisait en Dieu, de cette conviction qu’il est possible d’aimer malgré tout : « On voudrait être un baume versé sur tant de plaies ».
« Un Dieu si fragile » (extrait)
4 janvier2013
www.jacquesgauthier.com
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