Accomplir... Littéralement "remplir", "rendre plein". C'est bien ce que fait Jésus : la Loi et sa vie ne font qu'un. Il lui donne chair, l'emplit de son corps, de son sang, cette Loi dont "pas un seul iota" ne disparaîtra. Iota, cette lettre venue à l'alphabet grec, par laquelle commence le nom de Jésus. Comme un parfum "d'alpha", lui qui est le vivant Verbe de Dieu, "l'Alpha et l'Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin" (Ap 22,13). N'est-il pas là aussi ce "que tout se réalise"?
Ce iota ne nous dit-il pas que Dieu est en tout, avec nous, et que s'il paraît impossible d'observer la Loi dans le plus petit de ses commandements, de l'observer, littéralement 'à la lettre', au "trait" - à l'accent - près, si cette demande, oui, peut faire peur, c'est parce que nous ne comptons que sur nos propres forces. Or Jésus qui l'accomplit, ne l'accomplit-il pas en nous, avec nous, lorsque nous nous en remettons à lui?
La Loi n'est pas fardeau pesant, code rigoriste hors d'âge et contraignant. Elle est histoire de chair, espace à habiter avec lui, de manière qui n'appartient qu'à nous et à lui, qu'à nous avec lui, au présent. Espace à emplir de nos vies. A observer à la lettre, oui. Mais la lettre, toute lettre, c'est lui.
Par Audrey
Extrait du commentaire sur „la loi et les prophètes„ Mt 5, 17-20
3 septembre 2018
3 septembre 2018
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