Les spirituels de toutes cultures ayant été confrontés aux entités mauvaises leur accordent un pouvoir principal : celui de jeter la confusion dans les consciences. De cette confusion résulte la plupart des maux qui sévissent aujourd’hui, dans une société où l’ombre se déchaîne : dépression, athéisme, fanatisme, angoisse, dénigrement de soi et des autres, colère injustifiée, refoulement, projection, haine et préjugés… Mais la racine de ces maux est toujours la confusion, le manque de clarté intérieure.
Dans cette perspective, la plupart des horreurs qui défigurent le monde ont une cause ultime extérieure à l’homme, ce qui le déculpabilise sans le déresponsabiliser, mais ce qui permet surtout d’amorcer un processus de guérison. L’Humanité dans son ensemble fait face à un seul et même adversaire ayant juré son malheur. Cette conscience seule devrait nous libérer et nous permettre d’être solidaires les uns des autres car nous sommes tous confrontés au même mal qui ne peut s’exprimer que par le biais de nos ombres intérieures non apprivoisées, qui ne sont que nos blessures et nos manques d’amour.
Cette position invalide-t-elle pour autant les travaux de Jung et de ses successeurs psychanalystes sur l’ombre intérieure ? Certes non, au contraire. (...) Pour Jung, il ne faut pas combattre son ombre, mais au contraire la reconnaître comme faisant partie de nous. Cette démarche de connaissance de soi mène à l’apprivoisement de sa partie sombre. Loin d’y céder, loin de lui faire violence, on se permet de l’aimer comme la blessure à guérir qu’elle est. En ce sens l’injonction du Christ, « aime tes ennemis » s’applique avant tout à nous-mêmes et à la partie jugée honteuse ou répréhensible de notre être qu’il convient d’aimer comme partie de nous-mêmes et de l’apprivoiser afin de la transmuter et d’en libérer tout le potentiel créateur. Nous ne pouvons qu’être en accord avec ce point de vue. La connaissance de soi reste l’étape essentielle sur le chemin spirituel et cette connaissance implique de reconnaître nos ombres.
Le monde angélique et démoniaque est présent autour de nous et le combat de l’Ange contre Lucifer se joue également en notre cœur. Car s’il existe bien des entités mauvaises et extérieures à nous qui tentent de nous influencer psychiquement, il est évident que leur mode d’action est limité à nos blessures. Autrement dit, c’est par nos béances psychiques qu’elles parviennent à entrer dans notre existence et à s’exprimer. En ce sens, nous libérer de nos ombres par leur apprivoisement ne peut que nous protéger de l’influence des suggestions négatives qui viennent des profondeurs de l’Abysse. Le mal ne trouve alors plus de prise pour agir, l’équilibre et l’harmonie triomphent.
Loin d’être une attitude naïve, mondaine ou lénifiante, ce processus de guérison spirituelle est un combat spirituel quotidien dont l’enjeu est notre âme et dont nous ne pouvons sortir victorieux qu’en faisant appel au Christ sauveur.
Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. » 1 Thess 5 5.
Sébastien Morgan, enseignant, journaliste
Extraits de „Les démons agissent-ils sur nos pensées ?“
aleteia.org, 31 oct. 2017
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Dieu est amour, et il a créé l’univers par amour. Toutes les créatures sont la preuve de cet amour, mais seulement deux d’entre elles peuvent aimer Dieu en retour : les hommes et les anges. Les anges sont des créatures spirituelles qui ont comme nous une raison et une volonté. Ils ont la capacité de penser et de choisir. Ils peuvent donc aimer. Ils peuvent aussi choisir de ne pas aimer.
Les anges vivent en dehors du temps, dans l’éternité. S’ils font le choix de ne pas aimer, c’est un choix pour l’éternité. Ils quittent l’éternité du ciel et sont pour toujours éloignés de Dieu, ce qui est synonyme d’enfer.
Tom Hoopes, écrivain, Collège des Bénédictins, Atchison, Kansas
Extrait de „Fausses théories sur le diable „ 3 avril 201
aleteia.org
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