Gargouille à N.-D. de Paris |
Est-ce que l'existence des créatures angéliques, bonnes ou mauvaises, fait partie de la Révélation chrétienne ? Ce point n'a jamais été défini comme un dogme. Mais ce qui apparaît de toute évidence dans le Nouveau Testament, et qui a été tenu toujours et partout par les Églises, n'a pas besoin d'une définition solennelle. Cela fait partie de notre foi, tout simplement.
Satan est une présence réelle, et non simplement symbolique, une maléfique Liberté surhumaine, opposée à celle de Dieu. Celui qui se refuse à reconnaître la réalité terrible du mal pour existante sort du cadre de ce qu'enseignent la Bible et l'Église; ou encore qui en fait un principe existant en soi, qui n'aurait pas, comme toute créature, son origine en Dieu, ou même qui l'explique comme une pseudo-réalité, une personnification conceptuelle et imaginaire des causes inconnues de nos misères. (...) Je conteste la thèse selon laquelle Satan n'est qu'un symbole. Un lecteur me le reproche ; selon lui, je n'ai rien compris : "Un symbole a toujours une réalité charnelle dans la mesure où un symbole désigne quelque chose du monde réel. En ce sens Satan serait moins une personne qu'une personnification". Là encore on joue sur les mots. La réalité que le symbole évoque est en effet... réelle ! mais le symbole n'est pas cette réalité ; bref, si Satan n'est que la désignation symbolique du mal, pourquoi s'encombrer d'un nom propre sémitique qui ne serait qu'un pléonasme ou un doublet ?
On me dit aussi : "C'est trop facile d'attribuer nos maux à des êtres extérieurs à nous. En définitive, c'est l'homme qui choisit de faire le bien ou le mal, et c'est en premier lieu en l'homme que règne un esprit de ténèbres ou de lumière ". Sur ce point, je suis d'accord : Satan ne doit pas être l'alibi de nos démissions ou le bouc émissaire de notre culpabilité. En revanche, il demeure le Tentateur, l'Adversaire qui rôde, le Prince de ce monde, l'Ennemi de la parabole de l'ivraie *. Il peut en outre attaquer directement, aujourd'hui comme hier, des pauvres gens et des grands saints. Le "grappin" du Curé d'Ars, le persécuteur de Marthe Robin ou du Padre Pio, le dieu qu'adorent les groupes sataniques, ce n'est pas du pieux folklore !
Non, Dieu n'a pas créé Satan. Il a créé le monde visible et le monde invisible, en particulier les êtres purement spirituels ou célestes que nous appelons les anges : "et Dieu vit que cela était bon". Satan n'est pas un dieu du mal. C'est une créature, appelée comme nous à communier à la lumière divine et à l'amour trinitaire. Mais il a refusé cette vocation, il a opté pour les ténèbres et la haine, cherchant à entraîner dans sa révolte les anges et les hommes.
Les choix de l'homme, tant qu'il est sur Terre, sont toujours révocables. Le choix de l'ange (comme celui de l'âme au dernier jour, face à Dieu) est irrévocable.
*Première lettre de Pierre 5, 8 ; Jean 14, 30 ; Matthieu 13, 28.
Père Alain Bandelier
Extrait de l’essai „Dieu a-t-Il créé Satan ?“
famillechretienne.fr newsletter 29/08/2018
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„ À qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ? „ Jean 6, 68
Ne nous lâche pas la main ! Tes paroles nous donnent la vie ! Tu nous montres le chemin du bonheur, tu nous indique la vie juste, tu nous pardonnes, tu nous consoles, tu nous entraînes… Apprends-nous à entendre tes paroles. A les comprendre. Alors nous serons rassurés. Alors nous pourrons aider les paumés, les faibles, les indécis.
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