21 juillet 2018

MIRACLES AU QUOTIDIEN







Les miracles sont-ils des choses du passé ou devraient-ils, au contraire, devenir notre pain quotidien ? Une chose est sûre : le merveilleux a quitté nos villages et nos intelligences depuis quelques décennies. (...)
 Mieux que la proximité, culiver l’intimité. Les habitants de Nazareth sont familiers de Jésus là où Marie est son intime. Comme l'ange vint auprès d'elle, son coeur est auprès de son fils. Cette intimité maternelle (modèle de la prière) est le secret de son audace à Cana : « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le ! »
En revanche, ses proches n'ont pas cette attention du coeur. Celui qui leur était familier, normal, devient prophète, thaumaturge, exorciste. Le docteur se montre sauveur ! Alors que leur coeur devrait s'abandonner, se simplifier, se liquéfier, leur intelligence résiste. Ont-ils peur ? Sans doute. Peur d'être déçus, peur de se laisser toucher, peur d'être pris pour des fous. Tout est plus confortable derrière la vitre. Que risquent-ils, pourtant, à croire très simplement ?
Beaucoup de miracles sont comme l'amour. Il faut être deux pour qu'ils se réalisent, celui qui dit et celui qui reçoit. Jésus dit, Il promet, mais c'est comme s'Il disait « Je t'aime » à un ordinateur. L'info est reçue, comprise, mais ne touche pas le coeur. Ils attendent de voir... L'intime, lui, est venu voir, pour être avec, pour être auprès, tout près. Il L'entend.
Agir simplement dans la foi. L'Esprit saint est un Esprit simple. Il commande des choses simples. « Allez, puisez de l'eau et portez-en au maître du repas. » Évidemment, l'action est déroutante mais elle n'est pas exceptionnelle. Pas la peine d'en faire des tonnes pour obtenir un miracle.
Le Père Émilien Tardif, par exemple, grand thaumaturge dans les années 1980-1990, était tout simple. Sa voix était posée, discrète, douce et claire. Sans hystérie (toujours mauvais signe), la prière qui provoque le miracle est forte de son obéissance, de sa certitude, de son vouloir aussi. Or, il y a une façon de dire « Comme Dieu voudra » qui est une démission de son désir. Marie, elle, est plus nette : « Faites ! »
Beaucoup d'ailleurs, aujourd'hui, font et reçoivent. Le Docteur Patrick Theillier, pour ne pas le citer, fut de longues années responsable des dossiers médicaux déclarant une éventuelle guérison à Lourdes. Sur les cent dossiers qu'il recevait par an, une vingtaine lui paraissaient très sérieux. Jésus continue d'agir. À nous de Lui redonner tout notre coeur.

Père Paul-Marie Cathelinais, dominicain
famillechretienne.fr 7 juillet 2018

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« Le  véritable miracle, à tout âge, c’est d’accepter ce que l’on est. « 

Jean Vanier, fondateur de L’Arche, centre d’accueil de personnes dépendantes 

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