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Cette présence de Dieu, nous en prenons souvent conscience « après coup ». C’est en relisant notre vie que nous découvrons qu’Il était là sans que nous en ayons vraiment conscience...
Oui, à certaines heures, lorsque nous nous retournons sur le chemin parcouru, nous découvrons qu’Il était là, à nos côtés. Ces « passages de Dieu » se vivent, en de rares instants, comme un « saisissement », une « fulgurance ». Ce saisissement est un pressentiment du mystère, le mien, celui du monde, et comme arrière-fond absolu, celui de Dieu. Il survient à l’improviste, en n’importe quelle circonstance, touche et disparaît sans qu’il soit possible de le retenir. Un abîme s’entrouvre et se referme : stupeur, frayeur, joie !
Nous croisons aussi Dieu dans le quotidien le plus simple : il nous parle à travers la beauté de la nature, les relations amicales, la fraternité... Il est là, mais nous peinons à le voir.
Dieu nous parle discrètement. Croire, c’est apprendre à développer l’attention, à aiguiser notre regard spirituel.
Ce dimanche matin, quelle splendeur ! Lumière d’une transparence unique, gloire du soleil, verdure printanière des vignes, champs blancs pour la moisson. Rayonnement visible dans l’ordre créé de la beauté de Dieu. Beauté que nous sommes capables d’accueillir, parce que nous sommes créés pour en être le réceptacle conscient et reconnaissant. Si Dieu se réjouit dans son oeuvre, et moi aussi, comment ne pas me fier à son amour pour cette oeuvre, et pour moi, homme.
Quel don immense que ce qui m’a été donné à vivre ! Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait, sinon par l’étonnement, l’action de grâce, la bénédiction, même en temps d’épreuve ? Cette vie magnifique est souvent blessée.
Image by Danielle, mouvement SEVE |
Thaddée Matura, franciscain
Extraits de la rubrique „ Entretien „
PRIER, oct. 2017
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