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| Vézelay, chapiteau, |
Nous prétendons trouver Dieu, mais c’est Lui qui ne cesse de nous chercher...
« Où es-tu, Adam ? » ne cesse-t-il de nous demander... Croire, c’est en fait se laisser trouver par Lui. C’est une expérience bouleversante. C’est Dieu qui le premier m’a aimé, s’est mis en quête de moi et a éveillé ma réponse.
Mon expérience fondamentale, c’est que Dieu est Amour. Ce qui de plus en plus me fascine, ce qui demeure au fond de tous les changements et évolutions, c’est l’immense abîme de Dieu sous forme d’amour pour moi, ainsi que pour chaque homme. Tout peut s’écrouler, mais cet amour demeure.
Souvent, je l’avoue, le conférencier que je suis est troublé par l’écart entre ma parole sur Dieu et ma foi réelle, si souvent balbutiante... Nous avons beaucoup de mots pour dire Dieu, le Tout-Autre, l’Inaccessible, mais nous nous heurtons toujours à l’inadéquation du langage. Je sais beaucoup de choses sur Dieu, j’ai entendu et j’ai prononcé beaucoup de discours sur lui, mais jamais les mots ne m’offrent l’expérience de Dieu. Dieu est tout ce qu’on dit de Lui, et Il n’est rien de cela. Il est l’Altérité absolue !
L’un des noms de Dieu, c’est la joie, il nous faut sans cesse réapprendre la joie. L’humble et quotidienne joie humaine : joie d’exister comme être humain, joie de toute rencontre personnelle authentique, de toute fête, joie de tout ce qui suscite en nous et autour de nous l’étonnement, l’émerveillement et l’invincible espérance. Découvrir la splendeur de la création, ainsi que la beauté que crée l’homme : musique, peinture, poésie, sans oublier que Dieu est « joie et allégresse », comme l’a chanté François d’Assise.
« Tu ne me verras que de dos », dit Dieu à Moïse au Sinaï. Manière de reconnaître ma « lenteur », cette faiblesse inhérente à la condition humaine, qui m’empêche de véritablement marcher à ses côtés. Prise de conscience que nous ne pouvons connaître, en cette vie, ce que Dieu est en lui-même.
Thaddée Matura, franciscain
Extraits de la rubrique „ entretien „
prier oct. 2017
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