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| Saint Dominique, (1170 – 1221) fondateur |
La foi du charbonnier a quelque chose de touchant: qu'elle est belle cette cette confiance des esprits simples et des coeurs purs qui aiment Dieu sans se faire des noeuds au cerveau! Le modèle, cependant, a ses limites. Paresse intellectuelle, activisme vrombissant ou forme moderne de fidéisme, beaucoup d'entre nous ne se forment jamais. Si le Seigneur nous a donné une belle intelligence, ce n'est pas simplement pour inventer l'eau chaude et la bombe atomique, c'est aussi pour nourrir notre foi. Troisième dimension essentielle de notre foi à passer au scanner: la formation, les deux premières étant la prière et la fraternité. (...) Nous ne serons jamais "arrivés", nous n'aurons jamais fini de comprendre, de penser, de progresser.
(...) Notre foi s'appuie aussi sur l'expérience de nos aînés. Nous n'aurons jamais une vie chrétienne solide si nous ne la nourissons pas avec des lectures spirituelles, des retraites, des conférences. L'eau qui irrigue notre prière, ce sont les écrits des saints, les conseils des sages, les enseignements des savants. Avons-nous perçu l'importance de nous laisser continuellement instruire, guider, former? Est-ce que nous lisons toujours les mêmes auteurs ou savons-nous nous abreuver à des sources différentes?
Nous devons sans cesse former notre coeur et notre intelligence pour être capables de transmettre la foi reçue des Apôtres. (...) Je crois, certes, mais je ne crois pas tout seul, je crois avec mes frères. Je crois et je réfléchis, je travaille et je fais confiance, j'apprends et je transmets, c'est tout cela qu'il faut tenir ensemble.
Juliette Levivier, théologienne
Extrait de la rubrique "En toute bonne foi"
famillechretienne.fr n°2095
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