22 septembre 2017

TOUJOURS EN CHEMIN


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Vanité des vanités ! Tout ce qui est précieux ici-bas, nos plus beaux atours, nos plus belles réussites, nos projets bien ficelés sont tous destinés à passer si nous n’adoptons pas la bonne attitude spirituelle. Les ruines des grands empires, à travers le monde, témoignent magnifiquement, sous nos yeux, de cet orgueil voué à la disparition. Les Empires se sont écroulés, la foi du plus petit des peuples, Israël, est restée. Dieu nous avertit: l’orgueil détruit tout, fait tout pourrir. (cf. Jérémie chapitre 13 verset 9)
Lorsque je fais du bien, que j’aide quelqu’un, que je réussis à pardonner, lorsque je suis, en somme, un enfant du Père, je dois toujours prendre garde à ne pas laisser l’orgueil, l’amour-propre, m’envahir, car il pourrit tout, détruit tout et donne un évident contre-témoignage. Le seul orgueil qui m’est permis, c’est de reconnaître que le Seigneur a visité ma faiblesse, qu’Il m’a donné son immense grâce pour réaliser cette bonne action. 
Sans lui, je ne peux rien. La légitime satisfaction que je peux expérimenter vient de ce don de la grâce de Dieu, de cette connaissance intime d’avoir été le serviteur inutile — et donc bien vivant — de l’amour de Dieu. [Il nous faut] non seulement reconnaître la vanité de notre orgueil, mais aussi   comprendre que nos actions, toute notre vie, doivent témoigner de Dieu, de Dieu à l’œuvre dans nos vies. Le Seigneur a décidé de se servir de nos mains pour faire le bien dans le monde, mais nous ne devons jamais oublier que c’est bien lui qui nous donne la force d’agir. 

Méditation par Frère Olivier Catel, dominicain
„  Leçon d’humilité „

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La condition nomade est une caractéristique du peuple des Hébreux, invités à chaque génération à redire pour eux-mêmes : « Mon père était un Araméen errant. » ( Dt 26,5 ) Et nous-mêmes, dans la foi, nous sommes toujours en chemin. Avec des temps de pause, mais aussi des éloignements, où plus grand-chose ne semble nous retenir à Dieu. 
Quel bagage (spirituel) est alors notre seul lien à Dieu ? À quoi se réduit-il ? Et si je préparais mon bagage d’exilé ? Quel est le « strict nécessaire » de ma foi, ce petit baluchon qui m’accompagnera quand je paraîtrai devant Dieu ? Ne faudrait-il pas faire un peu de ménage à l’intérieur pour retrouver la force de mon lien au Seigneur ? 

Frère Marie-Augustin, dominicain
Extrait de sa méditation sur l'exil

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