theotokos, la Vierge du Signe |
La différence avec le monde occidental, c’est que nous n’avons pas le culte de l’imitation du Christ ou de la Vierge. L’imitation est un chemin spirituel qui n’est pas orthodoxe. Pourtant, nous imitons
beaucoup les saints. Nous lisons leur vie, nous essayons d’appliquer leurs règles de prière ou de vie. Mais rien de tel avec la Vierge, ou avec Jésus. Les imiter est impossible.
La Vierge devenue Mère de Dieu est pour nous « à l’étage au-dessus » : nous ne sommes pas appelés à servir de réceptacle au Dieu incarné autrement que par la communion, c’est-à-dire en participant à la divine liturgie. La Vierge, « porte de l’Incarnation », reste exceptionnelle car c’est par sa venue au
monde que commence le salut de l’être humain. C’est par elle que Dieu est fait homme, Jésus-Christ. Par elle, « aujourd’hui notre salut commence ». Et dès le moment où elle a dit oui, elle devient exceptionnelle, même si elle est par définition un être humain, une femme comme toutes les femmes, pas une divinité. (...) Par définition, la Vierge est un être comme tout le monde. C’est une femme, un être humain, pas un Dieu. Marie a certes été conçue miraculeusement par des parents âgés, visités par Dieu, mais, comme nous tous, elle est marquée du péché originel. Pour nous, c’est très important.
Tous les saints sont des êtres humains et nous les prions pour qu’ils intercèdent pour nous. (...) Et la Vierge est la première à intercéder pour nous, parce qu’elle a porté la divinité, parce qu’elle a été choisie, parce que l’ange l’a visitée. Il y a quelque chose qui lui est propre. En cela, nous pouvons l’admirer, la vénérer et la prier. Sa féminité remplit l’espace.
Véronique Lossky, théologienne othodoxe, professeur émérite à l’Université Paris IV,
"Une femme tendre, sage et protectrice" (extraits)
e-book MARIE, croire.com
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