3 juillet 2017

SAURONS-NOUS ACCUEILLIR ET ÊTRE ACCUEILLIS ?





Qui vous accueille m'accueille : qui vous accueille, vous les disciples de Jésus, accueille Jésus lui-même, en ce qu'il est vrai Dieu et vrai homme. La folie d'amour de notre Dieu va jusqu'à s'identifier à ceux qui portent le nom de « chrétien », qui sont « l’humanité de surcroît » du Christ ! Ainsi, qui accueille un disciple de Jésus accueille bien sûr ce qu'il est en lui-même, ce disciple-là, avec ses façons d'être, ses besoins, ses paroles ; paroles humaines, gestes banals de celui qui entre dans la maison, à qui on offre « vous prendrez bien quelque chose ? ». Mais ces paroles et ces gestes sont pourtant porteurs d'une magnificence extraordinaire par la promesse étonnante de Jésus : qui vous accueille m'accueille ! Révélation bouleversante ! Il est si grand le don que je viens de recevoir en me laissant visiter par la grâce, moi qui croyais être le donateur… En cette période estivale où beaucoup se déplaceront, allons-nous nous laisser interpeller par ceux que nous accueillerons ? Et si nous sommes nous-mêmes accueillis, aurons-nous à cœur de devenir sans bruit, par notre docilité à l'Esprit-Saint, le prophète dont notre hôte avait besoin ? Oui, la promesse de Jésus joue dans les deux sens ! Ainsi Marthe Robin priait-elle : « Mon adorable Jésus… qui vivez en moi… Faites que toutes les personnes qui m'approchent me quittent consolées quand elles pleurent, relevées quand elles sont accablées, heureuses pour des jours par le souvenir d'une parole, d'un regard, d'un sourire. »

Colette, membre du Foyer de Charité de Lacépède
Une communauté de prière animée par le magazine Prier.
 02/07/2017

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Juillet ! Chacun aspire à un espace de calme et de repos. Les dernières semaines, les derniers mois ont été chargés et parfois rudes. Les campagnes électorales répétées, les débats, les « affaires » et les événements du monde ont plus d’une fois mis à l’épreuve notre sérénité intérieure. La foi ne nous place pas hors du monde, elle nous invite à demeurer solides et enracinés, fondés. C’est le sens du mot « amen », que nous connaissons bien et dont la racine, en hébreu, désigne également la foi.
L’été est un temps où il nous est bon de retrouver nos sources et d’y refaire nos forces. Il nous faudra parfois écouter le silence pour retrouver la voix intérieure qui, en nous, est murmure ou chant de Dieu. Une écoute renouvelée de sa Parole et un espace plus propice pour son accueil nous permettront de relire ou accueillir différemment notre vie. Peu à peu, les événements, les rencontres vécues durant ces derniers mois se déploieront en nous, nous permettant d'y reconnaître la présence de Dieu.
Si souvent, dans notre quotidien, nous allons trop vite pour la percevoir. Comme il est bon de vivre à un autre rythme pour consentir à cette rencontre et en rendre grâces. Nous le proclamons dans la liturgie au moment d’entrer dans la prière eucharistique, cela est « juste et bon ». C’est notre vie tout entière qui est   appelée à s’inscrire dans ce mouvement, à trouver son rythme intérieur ou son souffle profond en Dieu. Oui, l’été est un temps privilégié pour rendre grâces.

P. Jacques Nieuviarts, conseiller éditorial de Prions en Église
juillet 2017

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