4 juillet 2017

OUVRONS LA PORTE DE NOTRE MAISON






Dans l’Apocalypse, nous trouvons cette parole : « Dieu vomit les tièdes ». Voici une parole missile, radicale, intransigeante qui nous presse de prendre position pour le Christ. A sortir du christianisme light et des compromis faciles. (...) Ce rappel de l’absolu de Dieu nous provoque une triple conversion. 
D’abord une recherche d’intégrité
Quand nous acceptons d’ouvrir la porte de notre maison au Christ, Il va pénétrer dans toutes les pièces de notre vie, dans les moindres recoins, les caves et les greniers pour purifier, assainir, convertir et rapporter à son amour toute notre existence, afin qu’il n’y ait, en nous, que Dieu.
Jésus dénonce, souvent dans l’Evangile les doubles vies, les incohérences, les compromissions des Pharisiens qui « disent et ne font pas ». Notre rayonnement chrétien est le fruit de l’exemplarité de notre vie, de l’unité de notre vie à partir du Christ, qui en nous, irradie toutes les dimensions de notre être et de notre agir.

Un deuxième appel du Christ nous est adressé à partir de l’Evangile : La générosité. Dans un monde où tout s’achète et tout se vend, le témoignage évangélique nous pousse à la générosité, à se donner, à s’engager avec courage et fidélité à la suite du Christ. Ne soyez pas des pleutres et des poltrons. « L’amour bannit la crainte ». Ce que votre épouse, ce que vos enfants, ce que notre société requiert de vous, c’est cette générosité audacieuse, ardente qui vous amène à vous exposer, à vous dépasser, en vous appuyant sur la grâce de Dieu. « Le chrétien est un homme qui vit au-dessus de ses moyens », disait André Frossard. Dans l’aventure de notre vie, cette générosité pour le service d’autrui est un remède, un antidote face à la culture du repli, de l’ego et de la désespérance.


La suite du Christ implique non seulement l’intégrité et la générosité, mais aussi la fraternité. Jésus disait : « Sans moi vous ne pouvez rien faire ». Sans nos frères et sœurs, non plus.
Seul je peux aller vite, mais c’est avec les autres, leur appui, leurs conseils que je pourrai aller loin.
Il s’agit de porter un regard d’espérance sur nos proches, de les aider à notre tour à ce qu’ils puissent grandir, mais aussi consentir à se recevoir les uns des autres. Autant d’attitudes qui expriment, dans un monde individualiste du chacun pour soi, la nécessité, l’humilité de dépendre des autres.
Demandons au Seigneur de nous faire grandir en sainteté dans l’intégrité de notre vie, la générosité de nos engagements et dans une vraie fraternité.

Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon 
Homélie du 02/07/2017 
CFRT Productions - Le Jour du Seigneur

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