LA PLACE DE MARIE

Le sourire bienveillant de Marie

Lorsque la plupart des catholiques résument ce qui les sépare des protestants, "la place de Marie" est bien souvent le premier point qui est mis en avant. Et le raccourci est vite pris par les catholiques qui résument la relation protestante à Marie à un désamour! Les fils de la Réforme répondent que les catholiques font de Marie une quasi-déesse qui fait écran au Christ. En réalité, les controverses majeures se focalisent autour des sujets suivants: la virginité perpétuelle de Marie, sa coopération essentielle à l'Incarnation, les dogmes de l'Immaculée conception et de l'Assomption, les prières de dévotion traditionnelles comme l'angélus ou le chapelet, et les apparitions...

Le groupe oecuménique des Dombes, dans son document sur Marie (Bayard, éditions Centurion), considère qu'il n'y a plus d'incompatibilités irréductibles, "en dépit de réelles divergences théologiques et pratiques."  Mais les protestants résistent à la manière dont les catholiques recourent aux dogmes et à la tradition pour développer une "mariologie" qui ne se fonde pas exclusivement sur la Bible. Les catholiques regrettent quant à eux une approche trop stricte dégagée de toute affectivité pourtant réelle dans l'expression de la foi d'un croyant. 

En dépit de ces querelles, les frères séparés se retrouvent autour d' un même point qui les réconcilie: Marie ne doit jamais être séparée de son Fils. Ils reconnaissent qu'elle est bien présente au dessein de Dieu et à l'origine de la communion des saints, qui appelle tous les chrétiens à se tourner vers le Christ "conçu du saint-Esprit et né de la Vierge Marie".

Sébastien Antoni, assomptionniste
Billet "Un symbole de division?"
e-book croire.com "Marie"