27 juin 2017

MARIE AMBASSADRICE DE PAIX


"Les femmes font la paix" (en hébreu)

« Marie est essentiellement venue comme ambassadrice de paix avec une sommation [aux trois enfants voyants à Fatima] à être des membres principaux, pour utiliser le jargon de l’ONU, de sa Mission permanente auprès de toutes les nations. 
On peut tirer des leçons universelles des événements de Fatima, la première étant la nécessité de la conversion, notamment vis-à-vis de l’accueil des plus pauvres, condition préalable à la paix. Sans cette conversion la paix ne restera qu’une illusion.
La deuxième leçon est liée au fait que la paix commence dans le cœur. Si le cœur n’a pas de paix, cela va être très dur d’être artisan de paix, constructeur et gardien. La personne doit être transformée.
La troisième leçon universelle concerne la prière, un instrument de paix qui transforme celui qui prie mais aussi le monde extérieur. Marie dit que dans le travail de paix, avant l’action, aussi indispensable qu’elle soit, il faut en premier la prière et le sacrifice.
Enfin, la quatrième leçon est la nécessité d’impliquer tout le monde dans les efforts de pacification. Pour transmettre son message en effet, Marie ne s’adresse pas aux chefs d’Etat, aux diplomates, ni aux chefs religieux mais à trois enfants. Pour la paix, tout le monde a un rôle à jouer, même ceux que le monde trouve insignifiants, incapables ou trop jeunes ».

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New-York
Extrait de son intervention du 12/05/2015

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Women Wage Peace («Les Femmes Font la Paix» — WWP) est un mouvement de femmes mais pas exclusivement, qui démontre que la communication et le dialogue permettent d’avancer vers un but commun, celui de pouvoir vivre en paix. (...) Ce mouvement regroupe des femmes israéliennes, chrétiennes, juives et musulmanes, religieuses ou athées, et de tout bord politique (droite, centre et gauche), qui n’ont qu’un but : forcer les dirigeants à se rassoir à la table de négociations pour parler et arriver à une solution afin d’arrêter le cercle incessant de la violence.
Des études ont démontré que l’implication des femmes accroît significativement les chances d’obtenir un accord, et ceux-ci sont maintenus plus longtemps quand les femmes sont impliquées comme nous l’a démontré l’Irlande du Nord, le Libéria,  la Croatie, et d’autres pays à travers le monde.
Nous sommes un mouvement citoyen, composé aujourd’hui de 38 000 membres qui n’appartient à aucun parti politique.
Nous œuvrons pour une solution non-violente, respectable et acceptable pour les deux parties : Israéliens et Palestiniens.
Il est important que les hommes s’impliquent dans ce mouvement mais cela doit être un combat de femme. Nous devons mener ce combat pour toute la population.
(...) La paix, ça avance avec une conscience des besoins les plus simples et fondamentaux.
Enfin, la paix est une vision sur le long terme. Nous ne prétendons pas avoir la solution. Mais, nous savons que pour arriver à une solution il faut parler et s’assoir à une même table. Un des plus gros problèmes est le manque de confiance. Il faut absolument montrer que l’on a un partenaire de chaque côté.
Il faut changer les consciences par la prise de responsabilité, l’absence de victimisation et admettre qu’un conflit fait souffrir les gens des deux côtés. Il faut promouvoir la solidarité.
(...) L’ idée commune est d’obtenir un accord politique pour stopper ce cercle de violences, sans être politisées, sans avoir une étiquette particulière, pouvoir échanger sur les moyens d’y arriver tout en étant d’opinions politiques et d’idées très différentes, ce qui n’est pas toujours facile !
Il faut renforcer ce mouvement pour arriver à mettre un terme au conflit au Proche-Orient.

Women Wage Peace 
Propos recueilli par Jordana Dray, avocate au barreau de Paris, 
aleteia.org 26/06/2017

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