9 juin 2017

ESPRIT DE JOIE ET D'ESPÉRANCE




« Que notre vie soit transformée »
(...) Même des hérétiques ou des mal-croyants, ce qu’étaient les Samaritains, peuvent recevoir l’Esprit Saint. Autrement dit, l’Esprit Saint n’est pas réservé aux saints. Pour le recevoir, il suffit d’être ouvert et d’accueillir la Parole de Dieu. (...) Et nous en sommes tous capables !
La transformation qui commence alors se repère facilement par un mouvement intérieur : la joie. Demandez aux habitants de Samarie : « Il y eut dans cette ville une grande joie. » Non pas une joie que les habitants se seraient donnée à eux-mêmes, une sorte d’exaltation mystique, mais une joie qui vient du Ressuscité. C’est ce qui nous arrive avec un bon ami ou un camarade de classe qui, par exemple, a eu un grave accident et  vient nous revoir ensuite en bonne santé. Sa joie devient notre joie. La bonne nouvelle qu’il nous apprend nous transforme en chassant la tristesse. Il en est de même avec le Ressuscité : Il nous annonce, par sa résurrection, que nous pouvons passer avec Lui de la mort à la vie. C’est l’expérience fondamentale d’être libéré avec Lui de tout ce qui nous empêche de vivre : violence, mensonge, doute…  C’est l’expérience fondamentale de traverser toutes ces mers qui nous paraissent infranchissables comme pour le peuple des Hébreux lors de sa sortie d’Égypte. Le psaume nous l’a redit : « Dieu changea la mer en terre ferme : ils passèrent à pied sec. De là, cette joie qu’Il nous donne. »
Joie donnée. Mais aussi espérance. Une espérance qui ne fait pas de nous des fatalistes, mais des personnes capables d’affronter ceux qui nous alarment à l’excès, entretenant la peur devant la crise économique par exemple ou l’afflux des réfugiés. Et cet affrontement plein d’espérance se vit, nous dit saint Pierre dans sa lettre, « avec douceur et respect ». Jamais la résurrection ne transforme quelqu’un en une personne violente, méprisante, pleine d’invectives et de jugement à l’égard des autres. (...)
Le Père nous « donnera un Défenseur… l’Esprit de vérité ». Se laisser transformer par le Ressuscité conduit à mener quelques combats, comme le Christ en a menés avec les hommes religieux de son temps. Seconde note, Jésus nous l’assure : « Je reviens vers vous. » Se laisser transformer par la résurrection, c’est regarder devant nous, vers Celui qui vient vers nous, le Ressuscité. Il vient vers nous par sa Parole quand nous l’écoutons, à travers les personnes que nous rencontrons dans une joie partagée, ou encore en communiant. Oui, que le mystère de la Résurrection transforme notre vie.

Extraits de l'homélie du P. Thierry Lamboley, Nantes
Le Jour du Seigneur, 21/05/2017

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Mâle et femelle, tout va par deux dans l'arche dit la Genèse, encore et toujours, mais il n'est qu'une colombe. 
La colombe et Noé, Noé et l'Esprit. Si couple pour elle il y a, le voici. L'homme, partenaire de l'Esprit. Par deux fois, elle qui plane sur les eaux, revient vers lui, revient à sa main. Et Noé l'accueille auprès de lui, Noé à son écoute. Et Noé reçoit d'elle l'olivier, symbole d'un monde apaisé, mais peut-être bien aussi de cette paix qu'en lui, il lui faut maintenant chercher. Si au troisième envol, la colombe ne revient pas, c'est parce qu'à sa suite, et avec elle, il lui faut maintenant marcher. Briser le cocon de l'arche, libérer la vie qu'il contenait. Elle est à construire, cette vie, cette paix - pour Noé, et pour tout homme. A construire, avec l'Esprit.

Par Audrey, internaute19/05/2016 
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