7 juin 2017

DU DÉLUGE À LA VIE


"En l'an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, ce jour-là jaillirent toutes les sources du grand abîme et les écluses du ciel s'ouvrirent." (Gn 7,11).
Il est des déluges dans nos vies dont on peut dire le jour et l'heure, des déluges qui font date. Des dates inscrites au plus profond de notre chair. Ils sont notre genèse, notre génération. Naissances à nous-mêmes au rythme de nos âges. Le temps se mesure en vies d'hommes, en celui de Noé. Vies d'hommes inscrites dans le temps de Dieu, indissociables. Des vies d'hommes pour la vie d'autres hommes, pour la vie de la Création même, pour la vie de Dieu qui se donne.

Les eaux jaillissent de la terre, se déversent du ciel, comme si les eaux séparées au deuxième jour semblaient de nouveau ne plus vouloir faire qu'un, semblaient vouloir se rejoindre, non pour la mort, qui semble partout présente, qui paraît tout emporter, mais pour la vie. 
"Amour et Vérité se rencontrent,
Justice et Paix s'embrassent;
Vérité germera de la terre, 
et des cieux se penchera la Justice" (Ps 84).
"Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l'eau; et voici que les cieux s'ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui." (Mt 3, 16).
Un même mouvement, qui semble joindre ciel et terre. 
Il est des déluges dans nos vies qui sont des rendez-vous. Des rendez-vous avec Dieu, à traverser avec Lui, où contre toute apparence sa vie se donne à nous, et nous, à Lui. 


Méditation par Audrey, internaute
sur " Le Déluge " (Gn 7,11)

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