9 mai 2017

LE CHRIST TRANSFIGURÉ VIT EN CHACUN DE NOUS





La violence ne fait pas sens. Elle cherche à nier, à briser, à faire mourir le corps, parfois, (...)  et l'esprit, toujours. Cette défiguration cherche à priver l'autre de son humanité, foulant sa vie au pied. Pas de commune mesure entre le génocide et la violence 'ordinaire' de nos vies d'ici, mais un dénominateur commun, cette volonté de faire disparaître l'autre, de se l'approprier, qu'il n'ait plus figure humaine.
Mais le Christ transfiguré vit en chacun de nous et rien ni personne ne peut altérer la lumière de sa face en nous. N'est-ce pas ce qu'il nous dit: "Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus" (Lc 12,4)? Sa présence en notre chair en préserve son noyau le plus essentiel, celui qui de toute éternité nous lie à Son Corps.
La défiguration ce sont aussi ces marques, invisibles souvent, que la violence a imprimées en nous. Cette honte qui isole et voudrait enfermer. C'est pourtant là que Dieu peut se révéler. Lui qui enlève la honte, qui dévoile sa présence en chacun de ces moments qui jamais n'ont eu pouvoir de tuer en moi ce qui me relie à Lui, à sa Vie - éternelle. Voir enfin sa présence en moi, toujours, n'est-ce pas aussi cela la Transfiguration? Guérir n'est pas enlever les traces de ce qui m'a défigurée, c'est les vivre avec lui, lui confiant ma faiblesse, mon impuissance. Laisser sa vie me relever, pour se donner et nourrir, et ainsi de ma vie faire sens.

Par Audrey 
Matthieu chapitre 17, verset 9 La Transfiguration
careme.retraitedanslaville.org 17/03/2017

*****

Durant mes quinze minutes de silence quotidien, je laisse la vie monter vers moi. (...) Un jour, on prend tous conscience de nos limites à vouloir corriger nos défauts, à vouloir devenir plus vertueux, plus aimable, et qu'à un moment donné de notre vie spirituelle ces efforts changent de nature. Ils consistent alors à accepter mon impuissance à me changer vraiment, et à consentir à ce que Dieu puisse être l'Amour gratuit et miséricordieux qui n'est pas conditionné par mes efforts. Alors, cette libération s'effectue non plus seulement au niveau du comportement, elle s'enracine dans l'être lui-même.

Extrait d'un témoignage par André, membre de Sève-Canada
Bulletin du mouvement œcuménique Sève no 212

Aucun commentaire: