1 mai 2017

CHRÉTIENS AU COEUR DU MONDE





(...) Un chrétien est confronté à un double obstacle : d’une part, Jésus n’est plus là. D’autre part, il se trouve face à un monde souvent hostile. Ne pensons pas que ce double obstacle soit insurmontable. C’est même le statut habituel du chrétien. Tout chrétien, il est vrai, est appelé à témoigner d’un Jésus dont la présence est tout sauf évidente. Et de surcroît, il doit le faire dans un univers souvent défavorable. Mais, paradoxalement, et nous en faisons l’expérience très concrète, le témoignage du baptisé s’affermit au cœur de ce monde.
Je dirai même plus. C’est probablement dans l’adversité que la foi du chrétien se précise, se consolide, se déploie le mieux. Face à un laïcisme militant, par exemple, les chrétiens approfondissent les raisons pour lesquelles il est légitime que l’Église participe au débat public. Plus le monde malmène notre chrétienté, plus nous sommes stimulés à nous attacher à ce qui fait le cœur de notre foi. Oh, non pas comme à une bannière que l’on déroulerait pour préserver notre territoire. Défendre une forteresse assiégée n’a jamais été une bonne manière d’être chrétien. Laissons cela aux prophètes du déclin.
Non, nous sommes plutôt appelés à nous réancrer en Jésus, pour annoncer l’évangile avec spontanéité, avec audace. Comme l’aveugle, lui qui fût bouleversé par sa rencontre avec Jésus et qui ose l’affirmer malgré une assemblée malveillante ! Nous ne proclamons notre foi ni par présomption, ni par provocation. Nous le faisons par conviction, et même par charité. Lorsque, tel l’aveugle-né, on a expérimenté Jésus comme son sauveur, comment pourrait-on garder ce trésor pour soi ? En nous attachant à Jésus, en choisissant Dieu, nous découvrons, presque par instinct, comment être véritablement chrétiens au cœur de ce monde. Et ce monde en a tant besoin !

Extrait de l'homélie du Père Jean-Philippe Fabre 
"Professer sa foi dans l’adversité"
Le Jour du Seigneur 26/03/2017

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Jésus demande la coopération de l’homme. Concrètement dans ce passage [de la multiplication des pains] il demande à Philippe de trouver à manger. (...) La situation dans laquelle se trouvent les disciples peut parfois ressembler à notre situation personnelle : comment vivre ma foi dans un monde aussi hostile, comment faire pour annoncer l’Évangile, comment faire pour surmonter une certaine difficulté ou un problème. Tout cela semble impossible.
Toutefois, c’est là que le Seigneur nous demande à la fois de lui faire confiance tout en sollicitant notre collaboration. Même si cela peut paraître inutile, il faut y mettre du nôtre, donner tout ce que l’on a. En effet, s’il n’y avait pas eu ces cinq pains et ces deux poissons, Jésus n’aurait jamais pu accomplir ce miracle. Dans notre vie il faut, nous aussi, déposer nos cinq pains et nos deux poissons, même s’ils ressemblent à cinq croûtons et deux sardines. C’est avec cela que Jésus peut réaliser de grandes choses dans notre vie.
Saint Augustin continue sa réflexion en précisant que Jésus : « cherche ainsi à nous mettre, nous aussi, au service de cette multiplication des pains. Les quelques pains de seigle de notre vie pourront sembler inutiles, mais le Seigneur en a besoin et les demande ».
Jésus, aide-moi à toujours donner le meilleur de moi-même sans jamais me décourager car tu ne m’abandonneras jamais. Seigneur, fais que j’aie toujours confiance en toi car c’est toi qui donnes les  résultats et fais fructifier mes efforts.

Extrait de la méditation écrite par Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
catholique.org, 28/04/2017


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