27 avril 2017

HUMANITÉ BLESSÉE


By zebible.com

Le Seigneur dit à Moïse : « J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte. J’ai entendu son cri devant ses oppresseurs ; oui, je connais ses angoisses… » (Exode, 3, 7-8)
Nous ne sommes pas seuls sur notre route. Si je vous ai parlé de l’importance de la solitude, c’est surtout l’importance de ne pas se fuir soi-même, d’être soi-même sous le regard de la miséricorde. Cette solitude est là pour nous permettre d’avoir le cœur ouvert, les yeux ouverts, pour entendre les attentes de l’homme, entendre ce qui fait les désirs, les désirs confus.
L’homme a le désir de Dieu ; Dieu a le désir de l’homme. Cependant, certains cœurs parfois peuvent être remplis de haine. Celui qui sait écouter l’homme ne voit pas alors cette haine mais simplement l’expression d’humanités blessées dans leur histoire. Dieu est parfois pris comme bouc émissaire par des personnes blessées dans leur vie, trahies dans leur amour. Il faut alors sans cesse redévoiler au monde, révéler au monde le vrai visage de Dieu, son visage d’amour. Dieu n’a pas abandonné l’homme ; il s’est fait homme.
Sur la route des hommes, Dieu ouvre la porte de la foi. Quand nous sommes témoins de ce moment où Dieu ouvre la porte de la foi, il nous faut annoncer la Parole, annoncer la Bonne Nouvelle. Quand Dieu ouvre la porte de la foi, alors on peut dire : « Oui, ce Dieu que tu cherches, tu ne le chercherais pas s’il ne t’avait pas déjà trouvé. Il est au plus profond de toi-même, c’est le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu Père et il aime. » Celui qui entendra cette parole osera répondre : « Oui, mon Seigneur est plus intime à moi-même que moi-même. » C’est cette rencontre dont nous sommes les témoins ; c’est cette mission, cette annonce dont nous sommes les serviteurs. 

Méditation de Mgr Jérôme Beau, Évêque Auxiliaire de Paris 
mavocation.org 29/03/2017 

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Mais pour retrouver totalement la vraie paix intérieure et avec, le bon discernement, il y a un moment où les bonne pensées ne suffisent plus et où il ne reste que la prière.
Certes, Péguy disait :
« Prier pour obtenir la victoire
Et ne pas avoir envie de se battre,
Je trouve que c’est mal élevé.« 
Mais nous nous sommes bien battus et nous n’avons jamais épargné notre peine, voire notre sacrifice, pour faire triompher nos valeurs chrétiennes. Il ne nous reste plus, alors, qu’à faire l’expérience de l’essentiel : la victoire comme Dieu l’entend, par grâce.
Et cette grâce, pour l’obtenir, il nous faut bien la demander dans la prière.

Pierre d'Ussel, essayiste 
aleteia.org 26/04/2017

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