Il n’y a pas matière à rire, il y a un mystère, et une épreuve de foi pour tous : pour la Vierge, pour Joseph, pour nous les croyants. Ne nous focalisons pas sur les moyens, allons à l’essentiel de l’histoire : il s’agit de se faire serviteur du projet de Dieu, d’accueillir une mission extraordinaire dans l’ordinaire.
Ce qui est le plus extraordinaire, ce qui est le plus incroyable, ce n’est pas que l’enfant soit en elle l’œuvre de l’Esprit, mais que le Seigneur veuille habiter parmi nous et naître comme un petit enfant.
Si tu crois que Dieu a créé l’univers, tu ne peux pas donner de limites à son pouvoir de création. Mais si tu crois que Dieu a créé l’univers, alors oui, tu peux t’étonner qu’Il veuille devenir ton ami, connaître et partager ta condition d’homme, jusqu’à la mort ! Oui, voilà bien ce qui peut susciter ton étonnement, éveiller ton admiration. Ce qui est ordinaire, et en même temps vraiment extraordinaire, c’est que Joseph prenne Marie chez lui, devienne papa, reconnaisse l’enfant, lui donne un nom. C’est ordinaire, parce que c’est ce que font presque tous les hommes, non sans peine ; mais c’est unique, c’est toujours unique.
L’homme, la femme, l’enfant : uniques ! Et là, l’enfant à naître est l’Unique par excellence, le Fils unique du Père !
Et son nom parmi nous est Jésus, c’est-à-dire le Seigneur sauve. Avant de sauver le monde, Il te sauve toi, Joseph, Il te sauve de la peur, des doutes, de la médiocrité et de la vulgarité, Il te confirme dans ta justice, Il t’appelle à être pour l’enfant le visage humain du Père.
Ô Adonaï, Seigneur qu’on n’ose pas nommer, par respect de ton mystère, prépare-nous à nommer avec une grande foi et une grande affection Celui que tu as engendré: viens, Jésus, viens nous sauver!
Fr. Jean-Etienne Long, dominicain
Méditation sur Mt 1, 20
avent.retraitedanslaville.org 18/12-2016
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