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Mgr Roger Reader, conseiller dans les prisons - UK |
"Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu" (Mt 18, 14)
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Aller vers les autres comme le Seigneur vient vers nous.
La modération est sans doute la plus belle des vertus... C'est à elle seule que l'Église, acquise au prix du sang du Seigneur, doit son expansion ; elle est à l'image du bienfait céleste de la rédemption universelle... De ce fait, celui qui s'applique à corriger les défauts de la faiblesse humaine doit supporter et en quelque sorte peser cette faiblesse sur ses propres épaules, et non pas la rejeter. On lit que le berger de l’Évangile a porté la brebis fatiguée, non qu'il l'a rejetée (Lc 15,5)... La modération, en effet, doit tempérer la justice. Autrement, comment quelqu'un pour qui tu montres du dégoût — quelqu'un qui penserait être pour son médecin un objet de mépris et non de compassion — comment pourrait-il venir vers toi pour être soigné ?
C'est pourquoi le Seigneur Jésus a fait preuve de compassion envers nous. Son désir était de nous appeler à lui, et pas de nous faire fuir en nous effrayant. La douceur marque sa venue ; sa venue est marquée par l'humilité. Il a dit d'ailleurs : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous réconforterai ». Ainsi donc, le Seigneur Jésus réconforte, il n'exclut pas, il ne rejette pas. Et c'est à bon droit qu'il a choisi pour disciples des hommes qui, en fidèles interprètes de la volonté du Seigneur, rassembleraient le peuple de Dieu, au lieu de le repousser.
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
La Pénitence, I, 1
EAQ
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Laisser Dieu parler.
Parler sans mots dans la prière. "Je Suis" est là. Il m'écoute et me libère.
Parler par tant de voix dans Bible, jusqu'au Verbe fait chair.
Parler dans et par la chair de tous ceux et celles en qui il fait sa demeure.
Tout est rencontre, révélation, dévoilement.
Laisser Dieu se dire en couleurs de feu dans le soir qui descend, dans la feuille vibrante de givre au matin, l'aile de l'abeille, la petite fleur obstinée, vie improbable au creux du rocher. Dans la tendresse qui, du fond de la douleur, soudain se lève comme un soleil.
Tout dit Dieu à qui regarde avec plus que les yeux. Voir, entendre, prier requièrent tout l'être. Dieu se donne tout entier, et c'est ainsi qu'il faut me donner. Mon cœur veut, mais ne sait pas. La faim de Dieu au ventre, avancer, à tâtons, dans le noir. Chair à vif, cœur à nu. Chair à nu, cœur à vif, crier, supplier.
"Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel! [...]
Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.
Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,
attend le Seigneur, Israël."
Le psalmiste, mon frère, a les mots de cette faim, de cette douleur. Seigneur, apprends-moi à être à toi. Prières ce matin pour tous ceux qui crient dans le silence de leur cœur. Pour tous ceux qui souffrent, tous ceux qui ont faim. Avec vous, pèlerins de la lumière que nous sommes, ensemble en chemin.
Par Audrey, internaute, le 06/12/2016
avent.retraitedanslaville.org
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