9 septembre 2016

"PLUS QU'UN VEILLEUR N'ATTEND L'AURORE"


Image croire.com

C'était au début de l'été, un matin avant l'aube, en montagne. Mon rempart était un muret surplombant un grand jardin. Devant moi, la vallée s'ouvrait, dominée par une crête rocheuse. La lune immense et pleine, reflétait déjà la splendeur du soleil dont j'attendais les premières lueurs. Tout dormait encore, dans le calme immobile du point du jour. 
Assise sur le muret, le cœur plein de questions, je parlais à Dieu. J'ai longtemps cru que la prière était demande, elle est offrande. Et c'était bien ce que je faisais là. 
"Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore, attend le Seigneur Israël." C'est alors que les mots de ce psaume me sont revenus, et c'était comme si je les entendais pour la première fois. J'étais ce veilleur qui guette l'aurore, ce veilleur qui attendait le Seigneur. 
Les premiers rayons ont habillé de rose et d'or le sommet de la crête et l'aube s'est faite chant, s'est faite louange. Les oiseaux semblaient se joindre à celle qui montait dans mon cœur. L'instant était prière sans mot. Une joie avec Dieu. Tout semblait ne faire qu'un, la prière et la lumière, la beauté et la joie. 
La cloche de l'église a sonné Vigiles et j'ai laissé mon rempart pour ses pierres. La prière qui montait dans sa pénombre aussi n'était qu'une avec celle qui encore m'emplissait. Portait-elle le monde? Je ne sais pas, mais elle s'unissait à lui. A la réflexion, peut-être bien que oui.

Audrey, internaute 02/09/2016
marche. retraitedanslaville.org

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